Stress post-traumatique : solutions naturelles

Sommaire

- Guérir, c'est possible

- Thérapies brèves : officiellement reconnues

- Thérapies complémentaires et alternatives

- Sophrologie

- Les bienfaits du yoga : prouvés scientifiquement

- Asanas, pranayama, yoga nidra

- Ayurvéda

Catastrophes naturelles, accidents, kidnapping, violences conjugales, sexuelles, inceste, harcèlement, attentats, guerres, mort subite et/ou violente d'un proche, diagnostic de maladie grave, perte d'emploi… Les évènements pouvant être à l'origine d'un stress post-traumatique sont nombreux. La pandémie mondiale du covid en fait partie, qu'on ait ou non contracté la maladie.

Traiter est important. À la fois pour la qualité de vie immédiate et pour le danger d'encapsulement qui peut entraîner une augmentation substantielle des risques de maladies chroniques sur la durée (voir : Traumatismes : pourquoi et comment s'en défaire).

Guérir, c'est possible
Une étude états-unienne réalisée par le Département des vétérans affirme que les psychothérapies brèves (thérapies comportementales, cognitives et émotionnelles dont l'EMDR) apportent 53 % de réussite de guérison en trois mois contre 42 % de réussite pour les traitements médicamenteux et seulement 9 % pour l'absence de traitement.*

Thérapies brèves : officiellement reconnues
Qu'elle soit menée par un psychiatre (médecin), un psychologue (diplômé d'État) ou un psychothérapeute (psychiatre, psychologue ou psychanalyste), la psychothérapie est l'approche recommandée par les autorités de santé. Elle est censée permettre de diminuer les symptômes liés au trouble de stress post-traumatique et de reprendre le contrôle sur sa vie.

Un certain nombre de thérapies sont reconnues officiellement comme efficaces : thérapies comportementales et cognitives, thérapie de l'exposition prolongée ou EMDR (voir : Traiter le stress post-traumatique avec l'EMDR). Cette dernière est actuellement recommandée par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et en France par la HAS (Haute Autorité de Santé) et l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

Thérapies complémentaires et alternatives
Mila Rivault, sophrologue, elle-même victime de stress post-traumatique, conseille d'aller chercher de l'aide dans différentes thérapies complémentaires et alternatives. L'art-thérapie, par exemple, utilise toutes les disciplines artistiques (dessins, écriture, danse, arts plastiques, théâtre, musique, chant, photo…) comme mode d'expression pour faire émerger l'inconscient et le transformer.

À la lumière de son expérience personnelle , elle recommande tout particulièrement la psychogénéalogie.
"Elle est notamment indiquée si vous souffrez ou avez souffert, comme moi, d'un mal-être inexpliqué et de blocages dans différents domaines de votre existence."*
(Voir : Chronogénéalogie : la généalogie comme support thérapeutique et Ne plus subir son passé)

L'EFT, selon elle, mérite également d'être explorée. Il s'agit d'une technique simple et qui s'apprend facilement (voir : EFT : techniques de libération émotionnelle).

Sophrologie
La sophrologie permet d'apprendre à accueillir les sensations dans son corps, à les décoder et à mieux les vivre.
"Elle s'appuie sur des techniques corporelles notamment issues du yoga, des respirations, de la relaxation"*, précise Mila Rivault. "De fait, la sophrologie représente une des thérapies les plus avancées en gestion du stress."

Les bienfaits du yoga : prouvés scientifiquement
Des nombreuses expériences australiennes et états-uniennes de prise en charge d'anciens combattants ont mis le yoga au centre des disciplines permettant de guérir le trouble de stress post-traumatique.

Mila Rivault cite des études scientifiques sur cette question, notamment celle de Bessel van der Kolk, psychiatre et spécialiste du stress post-traumatique, qui affirme qu'il s'agit avant tout d'un problème somatique.
"Quand vous ressentez de la joie, elle se loge dans votre poitrine, quand vous vous sentez en colère, vos intestins se tordent", explique Bessel van der Kolk. "Un traumatisme, c'est avoir des sensations physiques insupportables. Vous pouvez très bien vous rendre chez votre psychiatre ou psychologue et parler de votre passé, mais votre passé n'est pas votre problème majeur, le problème central est que votre corps est resté coincé dans le chagrin. Apprendre à reprendre possession de son corps se révèle être la clé et il n'existe pas de meilleure solution pour cela que le yoga !"*

Asanas, pranayama, yoga nidra
Contrairement à ce qu'on pense souvent en Occident, le yoga ne se réduit pas à l'étude des asanas (postures). Les exercices de respirations (pranayama) se révèlent extrêmement bénéfiques en cas de stress, quand la respiration devient erratique, peu profonde et rapide. Ils permettent de calmer un système nerveux sympathique trop activé (voir : Yogathérapie : prévenir et se soigner avec le yoga).

La pratique de la relaxation, par exemple dans le cadre du yoga nidra, permet de déplacer sa conscience du monde extérieur vers le monde intérieur (voir : Yoga nidra : le yoga du sommeil).

"Le yoga nous invite à devenir l'observateur de nos pensées afin de s'en détacher et d'être capable de répondre à une situation plutôt que d'y réagir"*, précise Mila Rivault.

Ayurvéda
Dans le prolongement du yoga, l'ayurvéda peut aider à trouver l'autoguérison physique, mentale, intellectuelle et spirituelle (voir : L'ayurvéda : la médecine indienne traditionnelle et Ayurvéda, les trois profils : Vata, Pitta, Kapha).
Une alimentation adaptée (voir : Ayurvéda et alimentation) est susceptible notamment d'améliorer la qualité du microbiote intestinal. Un certain nombre de plantes comme le tulsi (basilic sacré), l'herbe du tigre (Centella asiatica) ou l'ashwaganda peuvent rétablir l'équilibre du système nerveux. D'une manière générale, l'hygiène de vie proposée par l'ayurvéda permet de redonner du rythme dans un terrain où tout est déboussolé et en perte de sens.
"L'ayurvéda dans sa conception de la vie, tout comme le yoga ou n'importe quelle thérapie efficace, restaure la partie de notre être qui est saine, vibrante d'énergie et pure."

"Oui, il est possible d'apaiser ses douleurs, tout comme il est possible de se relever et de tendre à son tour la main aux autres pour les guider", affirme Mila Rivault. "Si nous n'avions pas quelque part au fond de nous cette capacité d'adaptation incroyable, inscrite dans notre ADN, notre espèce ne serait plus là aujourd'hui."*

Sources :
*Stress post-traumatique Les solutions naturelles, Mila Rivault, éditions Leduc
**Aromathérapsy, Mieux vivre ses émotions avec les huiles essentielles, l'autohypnose et la méditation, Dr Françoise Couic Marinier & Dr Laurent Briquet, éditions Terre Vivante

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Aromathérapie pour les troubles psy

Les huiles essentielles (HE) ont le pouvoir de nous aider à mieux vivre nos émotions. Certaines, à la lumière d'études scientifiques, montrent des propriétés équivalentes voire supérieures à celles des anxiolytiques, antidépresseurs ou somnifères.

Accompagnées de l'autohypnose et de la méditation, Françoise Couic Marinier, docteur en pharmacie, psychothérapeute, et Laurent Briquet, docteur en psychologie, spécialiste des huiles essentielles du système nerveux, proposent des protocoles efficaces pour de nombreux troubles psychologiques.**

Après un traumatisme, en plus d'une prise en charge psychothérapeutique, ils conseillent, en urgence, un massage de la face interne du bras ou du plexus solaire avec deux gouttes d'HE de camomille noble.

Quelques heures après, pour apaiser le choc émotionnel, ils préconisent un massage du plexus, de la paume des mains et de la plante des pieds avec un mélange de 3 gouttes d'HE de rose de Damas et de 10 gouttes huile végétale de calophylle inophyle ou de noyau d'abricot.

2 sur 3
victimes de violences
connaissaient
leur agresseur*

40 %
des femmes
ayant subi des viols
les ont vécus avant 15 ans*

1 sur 5
femmes a subi
des violences sexuelles
au moins 1 fois dans sa vie*