Climat : la surprise des scientifiques

Climat : la surprise des scientifiques

Inondations, chaleurs, incendies… De nombreux records climatiques ont été battus en 2023 en Europe.

C’est le triste constat du bilan que viennent de publier l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et Copernicus, respectivement rattachés aux Nations unies et à l’Union européenne. Il semblerait que certains phénomènes ont pris par surprise la communauté scientifique, en raison de leur intensité, de leur étendue et de leur rapidité d’apparition.

2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, avec, en Europe, une hausse de +2,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle et un nombre record de jours de stress thermique extrême (plus de 46°C ressentis). Le nombre de décès entraînés par les fortes températures a augmenté de 30 % en l’espace de deux décennies. 

Côté inondations, l’Europe a connu la quatrième année la plus humide enregistrée à ce jour avec des précipitations supérieures de 7 % aux normales. 1,6 million d’habitants ont été touchés en Italie, Slovénie, Scandinavie, Grèce, Bulgarie, Turquie, France… Dans certains endroits, il est tombé en un seul jour l’équivalent d’une année de précipitations.

La fonte des glaces a connu également une année record avec une perte annuelle de 600 gigatonnes, soit 600 milliards de tonnes d’eau. 

Aux quatre coins de l’Europe, des forêts ont été la proie de gigantesques incendies, rayant de la carte une superficie équivalente à celles de Londres, Berlin et Paris cumulées. Le plus dévastateur jamais enregistré dans l’Union européenne a frappé la Grèce dès le début de l’été. 

La santé publique a été mise à rude épreuve avec des centaines de milliers de personnes touchées, 63 décès dans des tempêtes, 44 dans des inondations et 44 dans des feux de forêt. 
Les pertes économiques engendrées par ces conditions météorologiques et climatiques ont été estimées à plus de 13,4 milliards d’euros en 2023, dont plus de 80 % imputables aux seules inondations.
Le coût de l’action climatique peut sembler élevé mais celui de l’inaction l’est beaucoup plus. 

 

Source : Reporterre, Emmanuel Clévenot - 22/04/24

Vie Saine et Zen