Le sureau noir : réveiller les rêves

Le sureau noir : réveiller les rêves

On utilise ses fleurs et ses fruits dans de nombreuses préparations alimentaires. Arbre guérisseur aux multiples propriétés thérapeutiques, le sureau noir dégage une énergie onirique et protectrice.

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Sommaire

- Sureau noir ou grand sureau
- Flûtes et stéthoscopes
- Limonades et confitures
- Un arbre guérisseur
- Fleurs et baies
- Feuilles, écorce et racines
- Bourgeons 
- La bienveillance envers soi-même

C’est un arbuste à croissance rapide qui peut atteindre jusqu’à 8 mètres de haut. On le trouve en Europe, en Asie de l’Ouest et en Afrique du Nord. Il affectionne les ruines et dégage une énergie à la fois sombre et protectrice.*

Sureau noir ou grand sureau
On l’appelle sureau noir ou grand sureau, son nom dérivant de l’ancien français "seu", acide..

Il ne faut pas le confondre avec le sureau hièble dont les baies peuvent être très toxiques :
- la floraison du second est plus tardive, de juillet à août, alors que le sureau noir fleurit en mai-juin ;
- le sureau hièble tourne ses fruits vers le haut alors que le sureau noir les tourne vers le sol (fruits pendants) ;
- le sureau hièble ne dépasse pas 1,80 m de hauteur.

Flûtes et stéthoscopes
Autrefois, le bois dur du sureau noir était utilisé dans la fabrication de manches d’outils, d’objets de toilette et de stéthoscopes.
Ses jeunes rameaux, légers et creux, servaient aux enfants pour sculpter des flûtes, des sarbacanes et des baguettes magiques.

Limonades et confitures
Avec ses fleurs blanches, on fait du vin, de la limonade, du sirop… On cuisine également des beignets. 
Ses fruits, des petites baies noires violacées, sont légèrement toxiques lorsqu’ils sont crues. Cuits, on les utilise dans des gâteaux, des jus, des gelées, des confitures…

Un arbre guérisseur
Le sureau noir fait partie de la pharmacopée traditionnelle européenne, notamment pour les propriétés cicatrisantes de ses baies. On s’en sert également dans la médecine traditionnelle indienne (voir : L’ayurvéda : la médecine indienne traditionnelle). Hippocrate décrit le sureau noir comme une “boîte à pharmacie”. 

Fleurs et baies
Ses fleurs sont recommandées en cas d'hypertension, de rhumes et de bronchites, d'asthme, de fièvre éruptive (rougeole, scarlatine), d'infections rénale et de cystites.**
En infusion, elles sont souveraines contre les rhumes et les inflammations des voies respiratoires.* 
On en extrait une huile essentielle qui a des propriétés anti-inflammatoires, diurétiques, expectorantes, virucides.***

Les baies sont riches en antioxydants et ont déjà fait leurs preuves dans le traitement de la grippe.*
Elles ont également un effet sur les rhumes accompagnés de névralgie.**

Feuilles, écorce et racines
Les feuilles dégagent une odeur déplaisante lorsqu’on les froisse. Elles sont toxiques et ne doivent pas être utilisées en tisane ou dans l’alimentation. En cataplasme, elles apaisent les contusions, les maux de dent et les brûlures.*
Elles sont à la base de l’onguent vert, un remède cicatrisant.**

L’écorce et les racines sont utilisées dans les néphrites, les calculs urinaires ou en cas de rétention de liquides dans l’organisme.**
La seconde écorce, notamment, est diurétique et laxative. Elle servait autrefois à soigner la rétention d’urine, la goutte, les rhumatismes ou les coliques néphrétiques.*

Bourgeons 
En gemmothérapie (voir : Gemmothérapie : la force tranquille des bourgeons), le macérât de bourgeons de sureau noir est un détoxifiant qui facilite l’élimination des déchets au niveau des reins et des intestins.**** 
On peut s’en servir en cas de digestion difficile, notamment en cas de problème de transit intestinal.**
On peut également y recourir en cas de troubles hémorroïdaires, de néphrite, de rhumatismes articulaires et musculaires.****

La bienveillance envers soi-même
Au niveau symbolique et énergétique, le sureau serait censé alléger toutes les peines, éloigner les peurs inavouées, réveiller les songes oubliés. Entre ses branches fines, les fées viendraient s’abriter.
Le sureau permettrait de s'éveiller à la douceur et à la bonté, à la patience et à la bienveillance envers soi-même.**


Sources :
Wikipédia : Grand sureau, sureau noir
*Au bonheur des arbres Comment ils nous ressourcent et nous font du bien, éditions Terre Vivante
**Les arbres guérisseurs, Sylvie Verbois, éditions Eyrolles
***Traité approfondi de phyto-aromathérapie, Hervé Staub, Lily Bayer, éditions Grancher
****Gemmothérapie, Nathalie Macé, éditions Marie-Claire

 En savoir +

 Le "bois du diable"

Dans certaines régions, planter un sureau noir près de chez soi, protégeait du mal.

Dans la tradition celtique, le sureau noir est associé à la mort. Avec son bois, les druides fabriquaient des flûtes permettant de converser avec les âmes des disparus ou de contrer les sortilèges.

Dans la religion chrétienne, Judas l’Iscariote se serait pendu à une branche de sureau après avoir trahi Jésus Christ pour trente pièces d’argent. Longtemps réputé “bois du diable”, le sureau noir est accompagné de champignons qui ont été, pour cette raison, surnommés “oreilles de Judas”.

Vie Saine et Zen