Des dégâts redoutés sur la population générale et plus particulièrement sur les professionnels et les enfants…
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié le 24 avril dernier deux notes émettant plusieurs "alertes" et "signaux validés" sur les usages des pesticides, chez les professionnels et les particuliers.
L’alerte principale concerne les enfants, avec un lien entre une exposition prénatale aux pyréthrinoïdes (pesticides utilisés en agriculture et dans les répulsifs antimoustiques) et des troubles du comportement comme l’anxiété ou la dépression.
L’Anses pointe également une "altération des fonctions motrices, cognitives, et des fonctions sensorielles chez l’enfant", en lien avec l’exposition prénatale aux insecticides organophosphorés (peu utilisés en Europe). Chez les professionnels, ces substances entraînent des troubles cognitifs et des lymphomes non hodgkiniens (cancers du système lymphatique).
Les "signaux validés" concernent plusieurs cas : des lymphomes non hodgkiniens chez les professionnels exposés au glyphosate, au 2,4-D, aux triazines ; des leucémies en lien avec l’exposition à la deltaméthrine ; des comportements évocateurs de troubles du spectre autistique en lien avec l’exposition prénatale aux organophosphorés ; des atteintes spermatiques de la population générale en lien avec l’exposition aux pyréthrinoïdes. Cette dernière est particulièrement redoutée à cause des dégâts pouvant être causés sur le cerveau de l’enfant à naître ou du nourrisson.
Source : Huffington Post, Vincent Gibert - 24/04/25
