Sonothérapie : les bienfaits des bains sonores

Sonothérapie : les bienfaits des bains sonores

Les séances de "bains de gongs", "bains de bols tibétains" et autres bains sonores se développent de plus en plus et ont une efficacité avérée en matière de réduction du stress. Elles pourraient avoir bien d’autres effets bénéfiques…

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Sommaire

- Un massage sonore
- Des centres de yoga aux hôpitaux
- Réduction du stress
- Comment ça marche ?
- Originaires de l’Himalaya
- Bol chantant : massage ou automassage sonore
- À l’aube de la sonothérapie

Comme son nom l’indique, la sonothérapie consiste à faire du bien aux autres (et à soi-même) avec l’aide du son. Il s’agit d’une branche de la musicothérapie (voir : La musicothérapie : soigner avec la musique) qui utilise les sonorités de certains instruments dans un but de rééquilibrage énergétique et thérapeutique : gongs, bols tibétains, bols en cristal de quartz, diapasons thérapeutiques…
“Encore peu connue du grand public, la sonothérapie est une véritable discipline holistique de relaxation à visée thérapeutique, énergétique ou spirituelle”*, explique Swann, musicien professionnel, multi-instrumentiste et sonothérapeute.

Un massage sonore
Les “bains sonores” sont des séances au cours desquelles le ou les participants sont assis ou allongés sur un tapis de sol, invités simplement à fermer les yeux et à recevoir une sorte de massage sonore. Ce dernier est orchestré par une personne formée pour faire résonner différents instruments, principalement des gongs ou des bols tibétains. Les séances durent de 45 minutes à plusieurs heures. En général, les participants disent qu’ils ne voient pas le temps passer et sortent totalement relaxés.

Des centres de yoga aux hôpitaux
De plus en plus de centres de yoga en France proposent ce type de séances qui ont l’avantage pour les participants d’induire un lâcher-prise et une meilleure conscience de l’instant présent sans nécessiter un entraînement ou un apprentissage particulier.

Les bains sonores se sont déjà invités dans un service de soins palliatifs, au CHU de Saint-Etienne. Les participants ont exprimé dans une enquête un sentiment de "diminution de divers symptômes liés au stress, comme la sensation de peur, l’estomac noué, l’anxiété, les tensions et l’énervement".
Naturellement, les centres de médecine intégrative, comme l’Institut Rafaël à Levallois-Perret, proposent des bains sonores aux malades de cancer.**

Réduction du stress
Swann fait l’inventaire des bienfaits de la sonothérapie : diminution du niveau de stress et amélioration des troubles liés, amélioration de la qualité de sommeil, renforcement du système immunitaire, renforcement de la concentration et de la confiance en soi, stimulation et nettoyage énergétique, réalignement du corps et de l’esprit, régénération des cellules du corps… Il a participé à une première étude avec l’équipe du docteur Frédéric Dutheil, chercheur au CHU de Clermont-Ferrand et au CNRS. Les travaux ont mis en évidence une réduction du stress pouvant devenir durable en cas de répétition des séances. Deux nouvelles études sont en préparation pour 2023-24 et 2026-27.*

Comment ça marche ?
Les vibrations produites par les instruments (gongs, bols chantants) entrent en résonance avec le champ électromagnétique produit par le corps, et notamment les ondes émises par le cerveau (voir encadré). Elles sont transmises par l’eau qui compose entre 60 et 70 % du corps humain. Le sonothérapeute serait susceptible, littéralement, de "réaccorder" une personne en dissonance exactement comme on accorde un instrument de musique.
"Les fréquences vibratoires des gongs, des bols et des diapasons agissent sur les liquides, les méridiens et les canaux énergétiques à travers le vecteur eau du corps. Résultat : les cellules sont apaisées, la circulation énergétique fluidifiée et on se retrouve dans un état méditatif, plus calme et serein"*, explique Swann.

Selon le docteur John Beaulieu, pionnier dans le domaine de la guérison par le son (Sound Healing), la clé réside dans la production d’oxyde nitrique (NO) par les cellules.
"Lorsqu’il est correctement utilisé, le son augmente la réponse de l'oxyde nitrique dans les cellules neuronales, immunitaires et endothéliales. La libération rythmique continue de NO, appelée "souffle", est la base du bien-être, de la santé et de la longévité."*

Originaires de l’Himalaya
On estime que l’apparition des gongs pourrait être datée entre 8000 et 8200 ans avant JC. Dans la région du Népal, les guérisseurs les utilisaient probablement, à l’époque, dans des rituels de guérison et des transes chamaniques. Les bols seraient apparus également dans la région himalayenne vers 5000 avant JC, prioritairement pour un usage culinaire. Dans différents pays d’Asie, on peut entendre, dans les temples, le son du gong et des bols tibétains appeler à la méditation.*

Bol chantant : massage ou automassage sonore
Il n’est pas nécessaire de se déplacer dans un centre spécialisé pour recevoir un bain sonore. Le maniement du gong et surtout du bol chantant ne nécessite pas une technique très élaborée et l’apprentissage peut en être assez rapide. Il faut d’abord choisir son bol en l’essayant dans un magasin spécialisé ou dans un salon. On produit le son en le frottant ou en le frappant (voir cette vidéo : Comment faire chanter les bols tibétains).

On peut ensuite faire bénéficier un(e) partenaire des effets bénéfiques du bol en allongeant la personne sur le dos, en plaçant le bol sur son plexus solaire, en le frappant d’un coup bref à l’aide d’une mailloche de feutre et en le laissant résonner jusqu’à ce que le son s’éteigne. Répéter plusieurs fois.
Si l’on est seul, il ne faut pas hésiter à se faire un automassage : procéder de même, en s’allongeant et en plaçant le bol sur son bas-ventre ou son plexus solaire.***

À l’aube de la sonothérapie
Compte tenu des études scientifiques en cours et à venir, Swann considère que les recherches sur la sonothérapie auront bientôt avancé autant que celles sur le yoga et la méditation. Nous sommes au début du virage vers la médecine intégrative.
"Je suis intimement persuadé que dans un laps de temps d'une dizaine ou d'une vingtaine d'années tout au plus, la médecine intégrera les pouvoirs des sons, des fréquences et des vibrations dans ses protocoles."*


Sources :
*La sonothérapie Ces sons qui nous font du bien, Swann, éditions Guy Trédaniel
Alternative Santé : Les bains sonores : plus qu’une simple plongée dans la détente
***Le manuel des bols chantants, Sylvain Porté, éditions Esprit Gong
Mon cahier des bols chantants, Jessica Da Costa, éditions Mosaïque Santé
Bols chantants tibétains et de cristal, Isabelle Haugmard, éditions Chariot d’Or

 En savoir +

Les ondes cérébrales

Une onde cérébrale est une oscillation électromagnétique produite par les neurones du cerveau. Elle est mesurée en hertz (Hz). Les ondes cérébrales ont été découvertes en 1920 par Hans Berger, un neuropsychiatre allemand.

Les ondes bêta ont une fréquence comprise entre 12 et 30 Hz. Elles sont associées à l’état d’éveil actif. Lors d’une activité mentale intense, le cerveau émet des ondes gamma, plus rapides.

Les ondes alpha ont une fréquence comprise entre 8 et 12 Hz.
Elles traduisent un état de relaxation profonde.

Les ondes thêta (de 4 à 7 Hz) sont liées à l’état de somnolence, de rêverie. Elles sont émises par exemple pendant une méditation, une séance d’hypnose ou lors du cycle de sommeil paradoxal (celui des rêves).

Les ondes delta (de 0,5 à 4 Hz) sont émises pendant le sommeil profond, le fameux sommeil réparateur, ou à l’occasion d’une expérience mystique.

Les sons du gong semblent avoir pour effet d’induire la production d’ondes cérébrales plus lente – alpha et thêta – provoquant un état méditatif profond ou un état de conscience altérée.*

Vie Saine et Zen