Les mantras : supports de méditation

Les mantras : supports de méditation

Ils seraient à l’esprit ce que les postures de yoga sont au corps… Chaque mantra aurait une fréquence vibratoire spécifique ayant des effets bénéfiques sur la santé mentale et physique.

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Sommaire

- Une fréquence vibratoire
- Support de pratique méditative
- Une action avérée sur le système nerveux central
- Des effets bénéfiques sur la santé
- Les mantras “germes”
- So Ham
- Gayatri Mantra
- Une pratique régulière

Dans certaines religions d’extrême-orient (hindouisme, jaïnisme, sikkhisme, bouddhisme…), il s’agit d’une formule sacrée, une courte prière, une incantation répétée.
Par extension, en français, on utilise ce mot pour désigner une expression, une phrase ou une idée constamment répétée (on parle par exemple de mantras médiatiques).

Une fréquence vibratoire
En sanskrit, “man” veut dire “penser”. Selon les sources, le mot signifierait soit “instrument de pensée” soit “protection de l’esprit”. 
Il ne s’agit pas, contrairement à ce qu’on pourrait croire, d’une prière qu’on répète pour s’accorder les bonnes grâces d’une divinité. Il s’agit d’une formule sacrée, généralement en sanskrit (mais certains mantras n’ont pas de signification précise) qui est censée émettre une fréquence vibratoire particulière une fois chantée, prononcée, murmurée voire simplement pensée.

Beaucoup d’occidentaux ont accès aujourd’hui aux mantras à travers la pratique du yoga
“Les mantras sont à l'esprit ce que les asanas (postures de yoga) sont au corps : ils façonnent et transforment de façon positive.”*

Le pouvoir d’un mantra serait contenu dans son énergie et sa puissance dans sa répétition.
“L’essentiel réside dans les fréquences vibratoires qu’émettent les mantras et non dans le sens qu’on leur donne”, affirme Céline Colle, numérologue. Ce qui fait que les mantras “nous font du bien sans que l’on puisse vraiment comprendre comment”.**

Support de pratique méditative
Au-delà du contexte religieux, les mantras sont utilisés couramment comme support d’une pratique méditative avec parfois pour objectif de développer certaines aptitudes (intuition, clarté d’esprit, facilité d’apprentissage) voire à visée thérapeutique (aide pour guérir le corps ou l’esprit).
“Chanter un mantra calme un esprit agité”, confirme Françoise Colombo, professeure de yoga. “Il aide à chasser les pensées vagabondes. Le but est triple : santé du corps, paix de l’esprit et, pour certains, ouverture ou développement spirituel.”***

Une action avérée sur le système nerveux central
Depuis les années 1990, des neuroscientifiques états-uniens étudient l'incidence des pratiques spirituelles sur le cerveau.
“Grâce a l'observation au scanner du cerveau de certains récitants, ils ont pu observer que la pratique régulière de la méditation mantrique permet d'obtenir les mêmes bienfaits que ceux obtenus par la méditation profonde et qu'elle a une influence extrêmement positive sur l'ensemble de notre système nerveux”**, explique Céline Colle. 

Des effets bénéfiques sur la santé
Une pratique méditative avec les mantras comme support permettrait donc une meilleure gestion du stress, une amélioration des troubles digestifs, des migraines et des céphalées, des insomnies, des douleurs dorsales, des dérèglements hormonaux…

Les mantras “germes”
Les premiers mantras seraient tout simplement les vibrations fondamentales de la nature.
“Ces sons primordiaux possèdent des effets harmonisants, pacifiants et énergétiques” précise Philippe Maugars, praticien en Ayurvéda. “Ils correspondent aux sons racine, qui donnèrent naissance à la langue sanskrite.”****
Ces “Bija-Mantra” ou mantras germes, contiendraient “un potentiel d’énergie et d'information infinie pour corriger les déséquilibres vibratoires”.
Ils n’ont pas de signification précise en sanskrit. Le plus connu est OM. On trouve également HAM, YAM, RAM, VAM, LAM… Chacun est associé à un chakra différent (voir : Les chakras : centres énergétiques vitaux).

So Ham
“So Ham”… Ce mantra peut être traduit par “je suis cela”, sous-entendu : “je me relie au principe énergétique universel”. Il se pratique par exemple mentalement, en inspirant sur “So” et en expirant sur “Ham”.
C’est un mantra qui nous invite à méditer sur nous-mêmes et notre place dans l’univers.
“Le seul fait de respirer en conscience nous rappelle que nous sommes en vie et nous connecte à l’ici et maintenant.”**

Gayatri Mantra
Autre exemple, Gayatri Mantra est l’un des plus anciens et des plus sacrés des mantras de la culture indienne.
“Om Bhur Bhuva Svaha ; Tat Savitur Varenyam ; Bhargo Devasya Dhimahi ; Dhiyo Yonah Prachodayat”. Ce qui pourrait être traduit par : “nous méditons sur la gloire du Soleil, celui qui a créé cet Univers. Puisse-t-il illuminer nos esprits !”.
Selon Céline Colle, ce mantra apaise le système nerveux et les émotions, clarifie les pensées. “Il permet ainsi de vivre plus de paix intérieure.”**

Une pratique régulière
Il vaudrait mieux pratiquer les mantras à l’aube et au crépuscule, après s’être lavé, plutôt assis en tailleur, demi-lotus ou lotus (mais on peut aussi pratiquer assis sur une chaise ou allongé) et avec une certaine régularité (de préférence quotidienne).**

Une fois bien installé, détendu et concentré, il suffit de répéter le son, la ou les phrases, à voix haute, à voix basse ou mentalement. 
“La patience est nécessaire pour la pratique des mantras car il faut parfois les répéter plusieurs milliers de fois avant que leur pouvoir n’agisse. C'est un peu comme préparer un feu : il faut constamment l'alimenter en bois pour qu'il soit de plus en plus lumineux.”*


Sources :
Wikipédia : Mantra
*Ayurvéda pratique, Centre Sivananda Yoga Vedanta, éditions Le Courrier du Livre
**Mantras, Ces formules sacrées qui transforment, Céline Colle, éditions Jouvence
***Le yoga, Fondements, postures et exercices, Françoise Colombo, éditions Eyrolles
****L’Ayurvéda, Science ancestrale de la vie pour un nouvel art de vivre, Philippe Maugars, éditions Almora

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Choisir son “mala”

“Mala” est un terme sanskrit qui signifie guirlande. Il s’agit d’un collier de 108 perles faites de graines (de rudraksa ou de lotus), de bois (de santal ou de rose) ou encore de pierre (de lune, de lave, cornaline ou améthyste).

Reposant sur la majeur et égrainé avec le pouce, le mala permet de compter avec les doigts et donc de réciter un mantra en fermant les yeux.

“Le mala n’est pas un collier. Évitez de le porter autour du cou. Il risquerait de se vider des vibrations hautes apportées par les mantras (…) et de se charger d’énergies négatives”**, avertit Céline Colle, numérologue. 

 

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