Les troubles hormonaux féminins

Les troubles hormonaux féminins

Endométriose, acné, SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), SPM (syndrome prémenstruel), infertilité… Les symptômes peuvent être très différents et relever pourtant d’un déséquilibre hormonal. Cela vaut donc la peine de prendre en main l’enquête et d’aller explorer les causes profondes de ses troubles.

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Sommaire

- De plus en plus fréquents
- Les fondations d’une vie saine
- Se faire accompagner
- Revoir son mode de vie
- Rechercher les causes profondes : une enquête policière
- Devenir un patient-expert

Lorsque l’équilibre hormonal est déréglé (voir encadré) cela peut se traduire chez la femme par des symptômes très variés. Parmi les plus fréquents : endométriose (voir : Endométriose : les solutions naturelles), fibromes, SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), SPM (syndrome prémenstruel), hypothyroïdie, aménorrhée, infertilité, acné, chute de cheveux, périménopause difficile…

De plus en plus fréquents
Les déséquilibres hormonaux sont de plus en plus fréquents car on les diagnostique de mieux en mieux et l’on en entend parler de plus en plus.
"Néanmoins, indépendamment de ces deux réalités, je suis intimement convaincue que de plus en plus de femmes sont atteintes de désordres hormonaux, notamment à cause de la société dans laquelle nous vivons, de nos habitudes et de notre environnement”*, affirme Marion Baudier-Melon, nutrithérapeute spécialiste en micronutrition.

Pollution aux perturbateurs endocriniens, stress chronique, manque de sommeil, sous-nutrition due à l’alimentation industrielle, déni de la nature cyclique spécifique à la femme… Il convient de comprendre pourquoi les hormones sont déréglées afin d’agir sur les causes profondes. 

Les fondations d’une vie saine
Mais pour ce faire, il faut “commencer par le commencement” et poser les fondations d’une vie saine : éviter au maximum les produits industriels (voir :  Éviter l'alimentation industrielle?), cuisiner au maximum à la maison à partir de produits bruts et naturels, manger bio au maximum, consommer les bons types de gras (voir : Matières grasses : les bonnes et les mauvaises), réguler la glycémie (voir : Cinq conseils pour faire baisser sa glycémie)…
Il y a des comportements à éviter : le fait de grignoter et de compter les calories, de consommer du 0 % ou des produits allégés. 
Il y a des idées reçues à revisiter : oublier le café au réveil et le petit-déjeuner sucré, en revanche ne pas se priver de sel…

Se faire accompagner
Marion Baudier-Melon conseille de ne pas s’auto-complémenter à l’aveugle mais de se faire accompagner par un praticien en nutrition…
Selon elle, le magnésium et les vitamines du groupe B sont particulièrement intéressants pour tous les dérèglements hormonaux : métabolisme hormonal au niveau du foie, fonctionnement des glandes surrénales, production d'hormones thyroïdiennes par la thyroïde, production d'hormones sexuelles, ovulation, apaisement du système nerveux, régulation de la glycémie et sensibilité des cellules à l’insuline… D’autres compléments peuvent ensuite s’ajouter, spécifiques à chaque déséquilibre hormonal.

Revoir son mode de vie
Le mode de vie joue un rôle fondamental dans le soutien des hormones : le sommeil, le stress, le rythme circadien. 
Quelques conseils dans ce sens : alléger son emploi du temps, se détacher des relations qui pompent l’énergie, apprendre à dire non aux choses non obligatoires, faire des exercices de respiration, méditer, marcher au contact de la nature…Les habitudes de consommation sont également importantes dans la mesure où elles permettent d’éviter au maximum les perturbateurs endocriniens présents dans le mobilier et les vêtements, dans les produits de beauté, d’hygiène et d’entretien…

Rechercher les causes profondes : une enquête policière
Pour chercher ensuite les causes profondes des déséquilibres hormonaux, Marion Baudier-Melon propose une méthode qui ressemble à une enquête policière. Une fois l’ hygiène de vie (ce qui précède) remise d’équerre, il faut aller chercher du côté de carences ou d’excès nutritionnels, de déséquilibres entre nutriments, de causes liées à l’environnement, d’une dysbiose (déséquilibre du microbiote intestinal ; voir : L’intestin : un rôle stratégique dans notre santé), de causes liées à des interventions médicales (infections dentaires, implants mammaires), de la présence de bactéries (du genre Helicobacter Pylori), de parasites, de prolifération fongique, de mycotoxines, de métaux lourds ou d’une charge toxique…

“Deux femmes ayant le même diagnostic n’auront possiblement pas les mêmes causes profondes”, précise Marion Baudier-Melon. “C'est pourquoi un suivi individuel et personnalisé semble être l’approche la plus appropriée pour aller au fond des choses.”*

Devenir un patient-expert
C’est à nous de jouer, en prenant conseil auprès de professionnels compétents mais en développant en même temps notre expertise de patients dans le cadre d’une médecine intégrative.
“Devenir un patient expert n'est pas de tout repos dans un monde où la santé est sectorisée, où certaines disciplines sont vues d'un mauvaise œil ou carrément méprisées par la pensée majoritaire. Ce n'est pas de tout repos non plus dans le sens où trouver les médecins et praticiens qui nous écoutent et nous conviennent n'est pas une mince affaire. (…) Ce chemin est ainsi très responsabilisant mais de ce fait aussi très libérateur.”*


*Trouvez votre équilibre hormonal, Explorez les causes profondes de vos troubles et soulagez-les avec la nutrition, Marion Baudier-Melon, éditions Le Courrier du Livre

 En savoir +

Une hormone, c’est quoi ?

C’est une substance chimique qui transporte un message. 
Les hormones sont produites par différentes glandes dites endocrines : thyroïde, glandes parathyroïdes, ovaires ou testicules, surrénales, hypothalamus, hypophyse, îlots du pancréas… Certains tissus  comme la muqueuse intestinale ou les tissus adipeux peuvent aussi produire des hormones.

Les hormones circulent dans le sang et agissent sur d’autres organes où elles s’emboîtent dans des récepteurs qui leur sont consacrés, soit à la surface soit à l’intérieur des cellules cibles. Une fois que leur message est délivré, l’organe adapte son comportement en conséquence.

"Il y a plus de 50 hormones connues dans le corps humain (il n’est pas impossible qu’on en découvre d’autres à l’avenir !)"*, précise Marion Baudier-Melon, nutrithérapeute spécialiste en micronutrition.
Parmi les plus connues : la mélatonine, les hormones thyroïdiennes, le cortisol, l’insuline et le glucagon, les hormones sexuelles comme l’oestrogène, la progestérone, la testostérone, les hormones androgènes…

Les hormones régulent un grand nombre de fonctions et sont elles-mêmes régulées, via un mécanisme dit de "rétrocontrôle" afin 'atteindre l’équilibre (homéostasie). 

Vie Saine et Zen