Il y a des écogestes simples. Bien choisir ses ampoules électriques en fait partie et peut permettre des économies d'énergie substantielles. Avec la disparition des lampes à incandescence et des halogènes, reste le choix entre les fluocompactes (LFC ou LBC) et les LED…
Sommaire
- Lampes à incandescence et halogènes : obsolètes
- Les avantages des lampes fluocompactes
- Des petits problèmes
- Recycler ses ampoules
- Les LED : l'avenir
- Quelques précautions
- Une grande variété sur le marché
Si nous ne faisons rien, notre facture d'électricité va s'alourdir sensiblement dans les années qui viennent. Depuis 1960, la dépense des ménages en électricité a progressé en moyenne de 9 % par an, contre 7,3 % pour l’ensemble de la consommation, selon une étude de l'Insee*.
En cause : les investissements nécessaires au développement des énergies renouvelables et le coût croissant du nucléaire.
À nous donc d'être vigilants pour faire baisser notre consommation au maximum !
Lampes à incandescence et halogènes : obsolètes
Les ampoules classiques ont été retirées de la vente en 2013 mais il se peut que nous en ayons encore en stock. Leur principe : un filament de tungstène est chauffé à haute température.
Avant de les utiliser, il faut bien réfléchir : elles ont une durée de vie très limitée et elles chauffent plus qu'elles n'éclairent, seuls 5 % de l'énergie absorbée est restituée en lumière (rendement lumineux très faible). Écoulons nos stocks quand il fait froid !
Les ampoules halogènes sont également progressivement retirées des rayons depuis 2018. Elles avaient un rendement lumineux légèrement supérieur à celui d'une ampoule classique (30 %) avec une durée de vie deux fois plus grande. Mais elles restaient encore trop énergivores. Elles étaient en classe énergétique C ou D alors que les lampes fluocompactes sont en A et les LED en A+ ou A++.
Les avantages des lampes fluocompactes
Les LBC (Lampe basse consommation), aussi appelées LFC (Lampes fluocompactes), fonctionnent sur un principe dérivé de celui des tubes au néon des années 50 : le filament est remplacé par une poudre de béryllium rendue fluorescente grâce à des rayonnements ultraviolets provoqué par l'ionisation de gaz d'argon et de vapeur de mercure.
Elles ont un rendement lumineux 5 fois plus important qu'une lampe à incandescence avec une durée de vie est en moyenne 8 fois plus grande.
Elles sont moins chères que les LED, consomment peu d'électricité et durent longtemps sans pour autant atteindre l'efficacité des lampes à LED.
Des petits problèmes
Les LBC cumulent un certain nombre d'inconvénients.
Elles mettent un certain temps à atteindre leur intensité maximale (surtout les anciens modèles) : elles doivent donc être réservées à des usages prolongés. Pas terrible pour les entrées et les couloirs…
Leur résistance au froid est faible. Elles ne sont pas adaptées à l’éclairage extérieur. Elles ne sont pas toutes compatibles avec l’utilisation d’un variateur.
Les LBC produisent des ondes électromagnétiques et ne conviennent donc pas à un usage prolongé proche de l'utilisateur (lampe de bureau ou lampe de chevet). Il est recommandé de maintenir une distance minimale de 30 cm.
Si elles cassent, il faut être prudent car elles contiennent du mercure (très peu) : environ 0,005 %, mélangé au gaz inerte contenu dans le tube. Certaines LBC sont équipées d’un manchon qui évite la dispersion du mercure en cas de casse. L'Ademe conseille néanmoins d'aérer, de ramasser les morceaux avec un balai (et non un aspirateur), de les mettre dans un sac fermé et de porter ce sac en déchetterie.
Recycler ses ampoules
D'une manière générale, les ampoules ne doivent pas être jetées à la poubelle, il faut les déposer dans un point de collecte agréé Recylum. C'est vrai pour les LBC autant que pour les LED qui contiennent des substances dangereuses, mais aussi de matériaux rares qu'il est important de récupérer.
Les LED : l'avenir
Les lampes à diode électroluminescentes (DEL en français, LED en anglais) servaient auparavant de témoins lumineux dans les appareils électriques. Leur principe : la lumière est émise lors du déplacement d'électrons entre deux semi-conducteurs.
Elles cumulent de nombreux atouts : consommation faible d’électricité (10 fois moins que les lampes à incandescence, 6 à 8 fois moins que les halogènes**) ; durée de vie très importante ; utilisation en intérieur et extérieur ; allumage instantané ; possibilité d'allumages répétés.
Inconvénients : elles ne sont pas toutes compatibles avec l’usage d’un variateur, leur prix d’achat est plus élevé que celui des LBC.
Quelques précautions
L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) a émis un avis mettant en garde contre la lumière bleue émise par les éclairages à LED de couleur blanche qui serait dangereuse pour les yeux. Il est donc recommandé d’utiliser des luminaires qui évitent les diodes apparentes et les faisceaux directifs, par exemple avec des dispositifs qui rendent la lumière plus diffuse et plus agréable (globe, vasque...). Que Choisir déconseille les spots formellement.
Une grande variété sur le marché
On trouve aujourd’hui sur le marché un grand choix d'ampoules LED. Il existe même des ampoules "à filament" très efficaces (plus de 100 lm/W), conçues pour ressembler aux anciennes lampes à incandescence.
LBC ou LED, chacun choisira la formule qui lui convient, en n'oubliant pas de réunir à l'avance les informations nécessaires pour trouver une ampoule adaptée au luminaire et à l'usage (voir encadré).
Sources :
*Capital : Le prix de l’électricité a bondi en dix ans
**ADEME : Comment choisir ses ampoules
***Que Choisir : Ampoules LED. De belles économies
En savoir +
Comment choisir sa lampe
Oublier les watts, adopter les lumens
Les watts indiquent seulement la consommation d’électricité et n’ont rien à voir avec l’intensité de la lumière produite.
Avec les LED, ils perdent tout intérêt.
Les lumens (lm), en revanche, expriment la quantité de lumière produite par l’ampoule. Plus il y a de lumens, plus elle éclaire.
Combien de lumens pour remplacer une ampoule à incandescence ?
Il ne faut pas forcément se fier aux indications qui figurent sur l'emballage.
- 1 521 lm pour une ancienne ampoule de 100 W,
- 1 055 lm pour une 75 W,
- 806 lm pour une 60 W,
- 470 lm pour une 40 W,
- 249 lm pour une 25 W.***
Température de couleur
L'autre information importante est la température de la couleur, mesurée en kelvins (K).
Les LED peuvent produire une lumière chaude identique à celle de l’incandescence ou un blanc froid.
Lumière chaude : entre 2 700 et 3 200 kelvins ; couleur jaune ; "warm", "warm white" ou "warm light".
Lumière froide : au-delà de 4 000 kelvins ; couleur bleue ; "cool white".***
Quel culot ?
À vis (E), à baïonnette (B) ou à broche (G) ? S'il s'agit d'une ampoule à vis : petit diamètre (E14) ou gros diamètre (E27) ? Il ne faut pas se tromper de type de culot. Le mieux est d'apporter l'ancienne ampoule au magasin.
40 000 heures
la durée de vie maximale
d'une ampoule LED**
806 lumens
l'équivalent
d'une ancienne ampoule 60 W***
8 000 heures
la durée de vie maximale
d'une ampoule LBC**