Plantes anti-inflammatoires et Covid-19, 4 experts décryptent l’avis de l’Anses

Plantes anti-inflammatoires et Covid-19, 4 experts décryptent l’avis de l’Anses

"Contre-productif", "complètement hors-sol"…

C'est le jugement sévère de quatre experts en phyto-aromathérapie et herboristerie concernant l'avis de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) publié le 17 avril dernier. Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, cet avis mettait en garde contre la consommation de compléments alimentaires à base de plantes aux propriétés anti-inflammatoires : saule, reine-des-prés, harpagophytum, curcuma, échinacée, bouleau, peuplier, polygalas, verge d’or, griffes-du-chat, encens, myrrhe et réglisse.
La pharmacienne herboriste Christine Cieur admet un principe de précaution pour certaines plantes (saule, reine-des-prés, bouleau, polygalas) mais questionne le choix des autres. Selon elle, la position de l'Anses n'est "ni cohérente, ni fondée scientifiquement mais uniquement basée sur un raisonnement théorique".
Par ailleurs, cela n'aurait aucun sens de comparer les effets d’un principe actif chimique seul avec la multiplicité de ceux qui sont présents dans une plante entière, selon Jean-Michel Morel, enseignant universitaire en phytothérapie.
Les experts interrogés regrettent que cet avis de l’Anses ne prenne pas en compte les bénéfices éventuels que ces plantes peuvent apporter pour traiter le Covid-19. Quant à leur usage à titre préventif, il est consenti du bout des lèvres alors que l'efficacité de beaucoup d'entre elles pour renforcer l’immunité est reconnue. Il reste qu'en mettant sur le même pied médicaments et plantes médicinales, l’agence valide les propriétés pharmacologiques de la phytothérapie.

 

Source : Alternative Santé, Caroline Pelé – 28/04/20

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