L’impact environnemental est de plus en plus pris en considération au moment de choisir le traditionnel sapin des fêtes de fin d’années. Naturel, artificiel ou fait maison, le choix n’est pas toujours évident.
Sommaire
- Sapin naturel : une forêt de labels
- Éviter le flocage
- Une durée de vie qui pose question
- En plastique : attention à l’emprunte carbone et à la pollution !
- En bois certifié
- Le faire soi-même
- Les autres chapitres importants de la fête
À l’approche de Noël, la question revient chaque année : faut-il céder à la tradition et opter pour un sapin naturel ou choisir un sapin artificiel, peut-être moins esthétique mais dont l’empreinte environnementale serait plus légère ? Ou encore s’atteler à une création décorative fait maison, avec des matériaux de récupération ?
Sapin naturel : une forêt de labels
L’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l’énergie) met d’emblée les pendules à l’heure : les sapins vendus pour les fêtes de fin d'année ne contribuent pas à la déforestation : "ils sont cultivés pour l’occasion sur des parcelles spécifiques et ne sont pas coupés en forêt".
L'agence recommande quelques labels permettant de repérer les variétés ayant le moins d’impacts environnementaux : Plante Bleue, MPS, Max Havelaar ou AB. Il faudra être attentif à la question du transport et privilégier les cultures locales, de préférence sans la présence de pesticides.
Éviter le flocage
Dans tous les cas, il convient d’éviter les modèles recouverts de neige artificielle, colorés en bleu, vert, rouge… Les produits chimiques qui recouvrent les branches (flocage) contribuent à la pollution intérieure des logements et empêche le sapin d’être composté ou broyé pour servir de paillage dans les jardins (il sera incinéré avec les ordures ménagères).
Une durée de vie qui pose question
Le sapin naturel a l’avantage de la biodégradabilité mais sa durée de vie courte pose la question du gaspillage des ressources : chaque année, ce sont plusieurs millions de sapins qui sont abattus pour seulement quelques semaines d’utilisation…
Le sapin en pot peut donc être une option intéressante : on peut le louer ou l’acheter si l’on a l’espace pour le replanter après les fêtes. Dans les deux cas, il faut en prendre grand soin pendant son séjour à l’intérieur : limiter son exposition à la chaleur et l’arroser régulièrement.
En plastique : attention à l’emprunte carbone et à la pollution !
Le sapin artificiel, lui, a l’avantage de la longévité. Il ne nécessite aucun entretien et l’on n’a pas besoin de gérer les aiguilles qui tombent au sol. Lorsqu’il est en plastique, souvent fabriqué en Asie, son inconvénient majeur est le haut niveau de son empreinte carbone : l’équivalent de 10 à 20 sapins naturels. Il commence donc à devenir compétitif à partir de… 20 ans d’usage. Autre inconvénient de taille : une fois le sapin jeté, le plastique pollue ! Il peut mettre des centaines d’années à se décomposer.
En bois certifié
Heureusement, on peut aujourd’hui se passer du plastique… On trouve de plus en plus de sapins en bois : par exemple à la Maison du Sapin ou chez Natures et Découvertes.
À ressortir chaque année et donc durable, biodégradable en fin de vie, le sapin en bois cumule de nombreux avantages, surtout s’il est fabriqué à partir d’un bois issu de forêts gérées de façon durable (certifié PEFC).
Le faire soi-même
La tendance actuelle est de faire appel à son imagination et de créer soi-même une décoration “sapin de Noël”.
On peut tout simplement se servir d’une plante d’intérieur, l’habiller de boules, de guirlandes et d’accessoires divers, tout comme un sapin traditionnel. Ou faire de même avec une vraie branche d’arbre glanée lors d’une balade en forêt…
On peut aussi fabriquer un objet à partir de matériaux de récupération et l’intégrer dans la décoration de la pièce : de simples branches d’arbre (voir encadré), du bois flotté (branches de bois polies par la mer et récupérées sur la plage), des palettes en bois, des rondins découpés…
On peut utiliser des rouleaux de papier toilette, des boîtes à oeufs, des boîtes de conserve, des bouteilles en plastique, des canettes, des chutes de tissu (comme des tote bags usagés), des restes de tuyau en PVC, des capsules de bouteilles ou de café, des bouchons en liège, des livres…
Le secret réside dans l’art de l’empilage afin de suggérer une forme de sapin. Dans certains cas, un peu de colle pourra être nécessaire.
Au plus simple : une guirlande punaisée sur un mur…
Et tout cela peut être l’occasion d’un atelier créatif de bricolage avec les enfants !
De nombreux sites ont sélectionné des idées ingénieuses et originales. Citons pour exemple : La Maison de Mathilde, Parents-Mômes ou Ouest-France.
Les autres chapitres importants de la fête
Il ne faut pas oublier les autres chapitres importants pour que les fêtes de fin d’année soit les plus respectueuses possibles de l’environnement et déconnectées d’une consommation excessive (voir : Repas de Noël festif, sobre et sain ; Repas de fête : oser le végétarien ; Comment organiser une fête écolo ; Des fêtes collaboratives ! ; Aller vers le zéro déchet ; Réduire le gaspillage alimentaire).
Se rappeler également que, dans le bilan des fêtes de fin d’année, le bilan carbone du sapin est infime par rapport à celui des transports et des achats de cadeaux…
Sources :
Ademe : Un sapin de Noël vraiment vert
Sud Ouest : Sapin de Noël naturel ou synthétique : lequel est le plus écologique ?
Le Monde : Quel est l’impact carbone de mon sapin de Noël ?
En savoir +
Sapin à faire soi-même : tutos
On trouve sur Youtube de nombreux tutos pour fabriquer soi-même un objet de décoration qui évoque un sapin de Noël : celui-ci est simple à réaliser, il suffit de quelques branches d’arbre et d’un peu de ficelle…