Le ginkgo : dépasser ses contradictions

Le ginkgo : dépasser ses contradictions

Arbre sacré en Asie, il est particulièrement résistant aux ravageurs et à la pollution de l’air. Il a des vertus médicinales intéressantes notamment au niveau circulatoire. Sur le plan énergétique, il invite à l’alliance des contraires, se rapprocher de soi-même, devenir un en présence de l’autre.

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Sommaire

- Mâle et femelle
- Une écorce craquelée
- Résistant à la bombe atomique
- Pharmacopée traditionnelle chinoise
- Les feuilles : bénéfiques pour le système circulatoire
- Les graines
- Les bourgeons
- Arbre sacré
- Auprès d’un ginkgo

Le ginkgo biloba est originaire de Chine où l’on trouve certains spécimens ayant jusqu’à 40 m de haut et plus de 3 000 ans d’âge. 
Au 12e siècle il voyage au Japon et en Corée. À partir du 19e siècle, il est cultivé partout dans le monde, particulièrement apprécié pour son caractère ornemental, notamment son superbe feuillage couleur d’or à l’automne. Il est également utilisé pour ses vertus médicinales.

Mâle et femelle
Le ginkgo se reproduit par la fécondation des fruits-ovules des arbres femelles par les pollens des arbres mâles. Ce sont ces fruits-ovules qui se présentent en grappes persistantes et, l’hiver, à la lumière le lune, prennent des tonalités argentées ayant donné son nom à l’arbre “aux abricots d’argent”. En France, on l’appelle aussi l’arbre aux 40 écus (voir encadré).

Une écorce craquelée
L’écorce du jeune ginkgo est d’abord lisse et douce puis devient, avec le temps, craquelée et fissurée longitudinalement, ses crevasses grises ayant un aspect cannelé proche du liège. Sa couleur varie du brun au gris. 
Ses feuilles, caduques, sont très reconnaissables car elles sont formées de deux lobes en forme de palmes et ne présentent pas de nervure centrale.
Après plusieurs décennies, la ramure commence à s’ouvrir et à s’étaler. Des “troncs secondaires” tombent des branches comme des stalactites et certains d’entre eux prennent racine dans le sol.

Résistant à la bombe atomique
Le ginkgo est naturellement résistant aux insectes, aux champignons, aux bactéries et aux virus. Il ne craint pas non plus la pollution atmosphérique.
II fut le seul arbre à survivre à l’explosion atomique d’Hiroshima du 6 août 1945, à 800 m de l’épicentre de la bombe. Sa résistance aux agents mutagènes a été, depuis, largement documentée.

Pharmacopée traditionnelle chinoise
La médecine chinoise traditionnelle l’utilise comme “stimulant de la circulation et de l'énergie pulmonaire" pour lutter contre la toux, les leucorrhées (pertes vaginales) et l’asthme. Il peut aussi agir contre la tuberculose et son amande est préconisée contre le cancer et les virus.*

Les feuilles : bénéfiques pour le système circulatoire
Le gingkgo aurait des qualités curatives remarquable sur le système circulatoire dans sa globalité. On utilise ses feuilles pour leur propriété vasodilatatrice. Elles stimuleraient la mémoire, permettraient de prévenir les troubles cognitifs et les maladies neurodégénératives. Elles contiennent des antioxydants puissants qui protégeraient le cerveau des radicaux libres.*

Elles présenteraient une action spécifique sur l'énergie du cœur et des poumons. Sylvie Verbois, thérapeute, recommande de les utiliser, en infusion ou en extrait fluide, en cas d’oedème thoracique avec douleur précordiale, dans les palpitations avec sursaut, en cas de pertes blanches, lors de dyspnée (difficultés à respirer) avec glaires et toux. Elles auraient également un effet bénéfique en cas de déprime par peur de vieillir et peur de la mort.
“Le ginkgo apporte pondération et retenue à la sphère mentale, équilibre les facultés cérébrales en modérant le flot des pensées et en tempérant les émotions démesurées”**

Les graines
Ses graines pourraient être utilisées, en poudre ou en décoction, en cas de toux, d'asthme, de gêne thoracique, lors de perte et d'écoulements urétraux, lors de spermathorrée (émission fréquente et involontaire de sperme), blennorragie, leucorrhées (écoulements vaginaux), en cas d'irritation de la vessie, d’incontinence.**

Les bourgeons
En gemmothérapie, on utilise le macérât de bourgeon pour son effet positif sur la mémoire et son action protectrice sur le système circulatoire. Il est également conseillé en cas de cataracte, glaucome, dégénérescence maculaire, rétinopathie diabétique et acouphènes. C'est aussi un décongestionnant qui atténue les syndromes prémenstruels et les dysménorrhées (douleurs menstruelles).***

Arbre sacré
Le ginkgo est un arbre sacré dans les temples bouddhistes de Chine, de Corée et du Japon. Il relie à l’amour, cette force qui nourrit l’alliance des contraires, du yin et du yang. Force et douceur. Action et contemplation. Au Japon, le ginkgo est symbole de maternité. 

Auprès d’un ginkgo
On peut commencer par mettre les doigts au creux des sillons de l'écorce. Puis les deux mains. On peut ensuite poser le thorax contre l'arbre puis le front. On se sent enveloppé par la douceur du ginkgo. Des émotions enfouies peuvent émerger : pleurs, tristesse, colère, rage… On ressent petit à petit une force apaisante et peut-être des fourmillements, signe que l’énergie circule de nouveau en soi et avec la terre.
“Je vous apporte vigueur et force. Vieillir n'est pas un drame, bien au contraire. C'est la saison de la réflexion, de la mesure et de la plénitude.”**


Sources :
Wikipédia : Ginkgo Biloba
*Au bonheur des arbres Comment ils nous ressourcent et nous font du bien, éditions Terre Vivante
**Les arbres guérisseurs, Sylvie Verbois, éditions Eyrolles
***Gemmothérapie, Les incroyables bienfaits des bourgeons, Nathalie Macé, éditions Marie-Claire

 En savoir +

Ginkgo biloba : l’arbre aux 40 écus ou aux abricots d’argent

Abricot d’argent
Le nom ginkgo vient du japonais : “gin kyo”, abricot d’argent (“Yin Xing” en chinois), en référence à la couleur des fruits-ovules portés par les arbres femelles. 
L’épithète biloba fait référence à la forme caractéristique des feuilles, fendues en deux lobes.

Symbole de la ville de Tokyo
Le symbole officiel de la ville de Tokyo est, depuis 1989, une feuille de ginkgo verte stylisée, en forme de T pour Tokyo, signe de croissance, prospérité, charme et tranquillité.

Cinq plants pour 40 écus ?
En France, on appelle souvent le ginkgo “l’arbre aux 40 écus”.
L’épisode remonte à 1788 où un Français aurait acheté à un Anglais cinq plants pour la somme, très importante pour l’époque, de 40 écus. Selon les sources, il s’agirait soit d’un jardinier amateur, M. De Pétigny, et d’un botaniste anglais soit d’un botaniste de Montpellier et d’un de ses collègues britannique.

Certains le nomment “arbre aux mille écus”, en référence à l’aspect de ses feuilles à l’automne qui forment comme un tapis d’or à ses pieds. 

Vie Saine et Zen