Fast fashion et mode non éthique : bonjour la culpabilité

Fast fashion et mode non éthique : bonjour la culpabilité

Avec jusqu'à 50 collections par an, la "fast fashion" est souvent pointée du doigt pour son impact environnemental et social.

Le drame du Rana Plaza au Bangladesh le 23 avril 2013, cette usine de fabrication de vêtements à destination des occidentaux qui s’est écroulée sur ses employés faisant 1 134 morts et 2 500 blessés, est souvent cité comme un symptôme de cette "mode jetable".

Depuis, beaucoup d'initiatives se sont développées : des marques plus responsables, des mouvements de consommateurs boycottant certaines pratiques…
Un sondage Ipsos de 2019 a montré que "près de deux Français sur trois (65 %) affirment aujourd’hui que l’engagement des marques et des entreprises en matière de développement durable constitue un critère de choix important au moment de leurs achats mode/habillement". Pourtant ce déclaratif tarde à se concrétiser dans les comportements.

Une étude française vient d'analyser les émotions positives et négatives (grâce au questionnaire SPANE, Scale of Positive and Negative Experience) de 39 personnes (26 femmes et 13 hommes) répartis en 3 groupes :
- le premier portant sa propre tenue vestimentaire ;
- le deuxième portant un tee-shirt blanc uni et éthique, produit de manière respectueuse de l’environnement ;
- le troisième portant un tee-shirt blanc uni et étiqueté comme non-éthique (fast fashion).
Les tee-shirts fournis aux deuxième et troisième groupes étaient similaires, seule l’étiquette changeait.

Résultats : les participants portant des vêtements durables avaient une augmentation des émotions positives et une baisse des sentiments négatifs par rapport aux participants portant des vêtements non durables. Les seconds ont montré une baisse des émotions positives par rapport aux premiers.

Conclusion : "cette étude met donc en évidence l’existence d’une relation entre ce que nous portons et ce que nous ressentons, renforçant l’importance de connaître la source de nos vêtements".

 

Source : We Demain, Aurore Bardey – 28/05/22

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