Sans des "réductions immédiates et profondes des émissions dans tous les secteurs", ce sera impossible…
Le dernier volet du rapport du GIEC vient de paraître et il incite à une action urgente. Il comporte 17 chapitres qui ont été élaboré durant 4 ans par 278 auteurs principaux à partir de plus de 18 000 études.
Conclusion : il reste 3 ans maximum pour inverser la courbe des émissions mondiales de gaz à effet de serre si l’on veut espérer limiter le changement climatique sous la barre des 1,5°C, mais aussi des 2°C. D’ici 2030, la baisse de ces émissions doit atteindre 43 % pour espérer limiter la réchauffement à +1,5°C. Elle doit atteindre 25 % pour le limiter à 2°C.
Atteindre ces objectifs nécessitera des transitions majeures dans les secteurs les plus émetteurs : en priorité la production d’énergie (34 % des émissions de CO2) pour laquelle le rapport explique qu'il faut tourner résolument le dos aux centrales électriques au gaz, au charbon et au fioul.
Pour l’industrie (24 % des émissions), le GIEC recommande les nouveaux procédés de production, d’électricité décarbonée, d’hydrogène et, au pire, de systèmes de capture et de stockage du carbone.
L’agriculture et la sylviculture (22 % des émissions) devront également jouer leur rôle pour stocker du carbone à grande échelle.
Le rapport pointe également du doigt le manque de verdissement de la finance dont les flux se situent à des niveaux "entre trois et six fois inférieurs aux niveaux nécessaires d’ici à 2030 pour limiter le réchauffement à moins de 2°C".
Source : Natura Sciences, Matthieu Combe – 04/04/22