71 % des espèces d’arbres des grandes villes françaises seront à risque d’ici 2050

71 % des espèces d’arbres des grandes villes françaises seront à risque d’ici 2050

Deux tiers des espèces d’arbres et d’arbustes pourraient être en situation de risque à l'horizon 2050 dans les villes du monde entier.

C'est le verdict de chercheurs français et australiens qui viennent de publier une étude le 19 septembre dernier dans la revue Nature Climat Change. Ils ont examiné l’impact du changement climatique sur plus de 3 000 espèces d’arbres et arbustes présentes dans 164 villes à travers 78 pays. Les conséquences pourraient être désastreuses en terme de qualité de vie et d'habitabilité.

Les arbres rafraîchissent l'air ambiant, absorbe le dioxyde de carbone et réduisent le bruit, sans compter leur rôle essentiel en terme de symbole culturel.
Or plus de 1 000 espèces sont à risque face au changement climatique, parmi lesquels des espèces aussi courantes que les frênes, chênes, érables, peupliers, ormes, tilleuls, marronniers, pins et bien d’autres…

D’ici à 2050, entre 68 et 76 % de ces espèces seront en situation de risque, avec un danger plus grand pour les villes plus proches de l’équateur, dans la zone intertropicale.
À Paris, Bordeaux, Montpellier, Grenoble ou Lyon, 71 % des espèces d’arbres et arbustes seront en situation de risque vis-à-vis de l’augmentation des températures moyennes annuelles, 69 % des espèces seront à risque vis-à-vis de la diminution du cumul des précipitations annuelles et 49 % des espèces seront à risque pour les deux phénomènes à la fois.
À l'heure où plus de la moitié de la population mondiale vit dans des villes (les Nations Unies prévoient 4,2 milliards de citadins en 2030), les arbres pourraient bientôt ne plus servir de bouclier thermique.

Quelques solutions simples :
- assurer un accès privilégié des racines des arbres à l’eau de pluie en diminuant les surfaces imperméabilisées et en redirigeant l’eau vers les sols plutôt que dans les caniveaux ;
- planter plus d’arbres et d’arbustes en ville en choisissant des essences résistantes au stress hydrique et si possible indigènes ou issues de zones biogéographiques voisines ;
- ne surtout pas sacrifier l’existant au profit de plus de surfaces bitumées destinées à des places de parkings, par exemple.

 

Source : We Demain, Jonathan Lenoir, Jaana Dielenberg, Manuel Esperon-Rodriguez, Mark G Tjoelker, Rachael Gallagher – 25/09/22

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