Biodiversité : ce rapport chiffre le coût très élevé des espèces invasives pour la planète

Biodiversité : ce rapport chiffre le coût très élevé des espèces invasives pour la planète

Les espèces invasives menacent notamment la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau, l’économie et la santé humaine…

C’est la conclusion sans appel du dernier rapport de l’IPBES (groupe d’experts surnommé le GIEC de la biodiversité). Il s’agit d’une synthèse de plus de 13 000 études réalisée par 86 experts internationaux de 49 pays.
Sur la planète, on dénombre 37 000 espèces exotiques, introduites par l’homme sur un territoire. Moins de 10 % sont considérées comme invasives. Ce sont des plantes pour 6 %, des animaux invertébrés pour 22 %, vertébrés pour 14 % ou encore des microbes pour 1 %. Selon le rapport, elles jouent un "rôle majeur" dans 60 % des extinctions et dans 16 % des cas, elles en sont même l’unique cause. Elles bouleversent les écosystèmes (27 %), entrent en compétition avec les espèces indigènes (24 %) ou se comportent en prédateur (18 %). L’IPBES alerte "sur les effets en cascade".
Les exemples sont nombreux : incendie à Hawaï alimenté par des plantes importées pour nourrir le bétail, forêts américaines ravagées par des vers sauteurs asiatiques, herbiers mangés avidement par le poisson-lapin en Turquie… Ce sont le frelon asiatique, le moustique-tigre, le poisson-lion ou l’écrevisse américaine…

Selon l’IPBES, "il est possible de réaliser des progrès ambitieux dans la lutte contre les espèces exotiques envahissantes". Trois lignes de défense : la prévention, l’éradication et le confinement. La première est "l’option la plus rentable".

L’accord de Kunming-Montréal a été adopté par la communauté internationale fin 2022, avec pour objectif de réduire de 50 % le taux d’introduction d’espèces exotiques envahissantes d’ici 2030. Mais pour l’instant, seuls 17 % des pays ont adopté des stratégies nationales pour s’attaquer frontalement au problème et près de la moitié (45 %) ne font rien.
L’IPBES s’alarme sur le fait que "le coût de l’inaction est vraiment élevé."

 

Source : Huffington Post - 04/09/23

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