Cinq clés pour vivre "heureux comme un danois"

Cinq clés pour vivre "heureux comme un danois"

Malene Rydhal évoque dans un livre les 10 clés du bonheur au Danemark. Nous lui avons demandé d'en choisir 5 qui pourraient nous aider à être "heureux comme un danois"…

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Sommaire

- 1ère clé : la confiance
- 2e clé : trouver sa voie
- 3e clé : se libérer de l'argent
- 4e clé : équilibrer travail et vie privée
- 5e clé : rêver réaliste
- Le choix de l'optimisme

Notre bonheur serait influencé à 50 % par nos chromosomes, à 10 % par les conditions extérieures, selon Thierry Janssen*, psychothérapeute. Resteraient donc 40 % de notre faculté au bonheur qui nous appartiendraient. À nous donc de faire nos propres choix !
Nous pourrions nous inspirer du regard de Malene Rydhal, une danoise qui vit en France depuis 20 ans et qui évoque dans un livre** les 10 clés du bonheur au Danemark, "pays le plus heureux du monde", selon elle. Nous lui avons demandé d'en sélectionner 5 qui pourraient être applicables en France…

1ère clé : la confiance
Malene Rydhal : Je pense qu'il est important de revenir à la notion de responsabilité individuelle. Il faut oublier le fait de se considérer comme une victime du système politique et opter pour d'autres valeurs, en commençant par la confiance. La confiance apporte énormément de bien-être. On peut se dire "j'ai envie de vivre dans une société de confiance donc je me comporte comme quelqu'un à qui on peut faire confiance et j'essaie de faire confiance aux autres". On cultive alors, grâce à cette attitude, de la confiance autour de soi. Commencer par cela, à une petite échelle, c'est déjà un bon début. Pour ma part, c'est ce que j'ai choisi : je fais confiance à tout le monde en France et je constate que je ne me fais pas avoir si souvent que ça !

2e clé : trouver sa voie
MR : Il n'est jamais trop tard pour trouver au fond de nous ce qu'on est, ce qu'on a envie de faire et ce qui nous rend heureux au quotidien. Même si on a fait des mauvais choix de vie au départ, on peut toujours se réorienter. Ce sont des chemins qui sont parfois difficiles, il faut beaucoup de volonté et beaucoup de courage pour aller vers ça. Mais l'effort est récompensé ensuite lorsqu'on arrive à vivre en accord avec soi-même.

3e clé : se libérer de l'argent
MR : Une des grandes sources de malheur est le fait de se comparer aux autres. Il faut arriver à comprendre ce que représente l'argent pour nous. Il y a des études qui ont été faites : ce n'est pas l'argent qui compte, c'est le revenu relatif. Si le voisin gagne 100 € de plus, on va se mettre dans une situation de tension, de comparaison. C'est très mauvais. Il faut savoir déterminer ce qui est important pour soi sans regarder les autres. À partir d'un certain seuil, une fois couverts les besoins fondamentaux, l'argent n'a quasiment pas d'effet sur le bonheur. Une augmentation de salaire rend heureux pendant deux ou trois semaines, c'est tout. Il y a une illusion dans le fait d'obtenir plus de responsabilité, de gagner toujours plus, plus, plus… Il faut essayer d'avoir un peu de recul, de moins se comparer aux autres, d'avoir une relation plus saine avec l'argent.

4e clé : équilibrer travail et vie privée
MR : Il y a bien sûr encore beaucoup à faire pour la libération de la femme, notamment si l'on regarde l'ensemble de la planète. Mais en Europe et notamment en France, je pense maintenant qu'il s'agit de libérer l'homme. Pour aller vers l'égalité homme-femme, on s'est orienté aujourd'hui vers un modèle selon lequel la femme doit travailler et être aussi ambitieuse que l'homme. L'homme doit aujourd'hui lâcher prise et s'approcher du rôle féminin. C'est là qu'on trouvera le véritable équilibre. Il est important dans la vie de choisir non seulement ce que l'on fait mais aussi le rôle qu'on veut jouer. L'homme doit se sentir libre d'être ce qu'il est et, s'il le souhaite, d'exprimer ses valeurs féminines plutôt que d'adopter une posture de mâle qui lui serait imposée. S'il est sensible, s'il a envie de s'occuper de ses enfants, pourquoi pas…

5e clé : rêver réaliste
MR : On peut avoir la tête dans les étoiles et les pieds bien ancrés sur terre. Il faut accepter le réel comme faisant partie de la vie, accepter que tout n'est pas un film d'Hollywood où tout est beau, tout est joli, tout a réussi. Le côté sombre fait partie de la vie. Pour arriver à réaliser un rêve, le chemin est dur mais il faut en profiter. Les gens qui se donnent pour objectif de gagner ou réussir connaissent la plupart du temps une énorme déception quand ils ont atteint leur but. Il peut même y avoir une dépression à la clé. Si l'on n'a pas profité du chemin, il y a quoi après ? Savoir savourer l'ascension vers notre rêve, reconnaître et accepter les obstacles sur le chemin, c'est ce que j'appelle un "idéalisme réaliste".

Le choix de l'optimisme
Malene Rydhal nous invite à faire le choix de l'optimisme qui est, selon elle, un mot magnifique : "L'optimisme, cela veut dire que nous avons le choix. Le choix de croire que le meilleur est possible, et que ce seul fait de croire contribue vraiment à changer les choses, quels que soient les obstacles auxquels on fait face. (…) Envers et contre tout, ayons le courage de l'optimisme. L'optimisme n'est pas une attitude : c'est une action, un choix, un combat de tous les jours infiniment fort et salutaire."

 

*Auteur notamment de Le défi positif, éditions Les liens qui libèrent
**Heureux comme un Danois, Malene Rydhal, éditions J'ai lu

 En savoir +

Aie confiance !

D'après le professeur danois Gert Tinggard Svendsen, cité par Malene Rydhal, la comparaison entre 86 pays montre que le Danemark est l'endroit au monde où la confiance est au maximum :
78 % des Danois font confiance à leur entourage alors que la moyenne mondiale est de 25 %.
Le chiffre en France est de 30 %.
Les pays scandinaves figurent en tête du classement.
En queue : les pays d'Amérique latine et d'Afrique, autour de 5 %.

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