Antibiorésistance, la solution est-elle dans la phagothérapie ?

Antibiorésistance, la solution est-elle dans la phagothérapie ?

La phagothérapie, qui consiste à utiliser des virus pour combattre les bactéries, revient sur le devant de la scène. 

Utilisée depuis plus de cent ans (les phages sont identifiés pour la première fois en 1915 par le biologiste Félix d’Hérelle), elle est abandonnée par les pays occidentaux dans les années 1940 au profit des antibiotiques. Aujourd’hui les phénomènes d’antibiorésistance remettent les phages d’actualité.

La phagothérapie a pour avantage d’être "hyperciblée ", contrairement à la majorité des antibiotiques qui sont à "large spectre". Il existe des milliards de phages, chacun a pour proie une souche bactérienne déterminée et ne tue que la bactérie pathogène (alors qu’un antibiotique agit en dévastant le microbiote). 
La production de phages est peu coûteuse. Ces virus sont à disposition dans les eaux usées et il ne suffit que de quelques boîtes de cultures pour les multiplier.

Problème : il existe encore peu d’études scientifiques sur leur efficacité. Il s’agit d’un produit vivant, impossible à breveter, qui ne rentre pas dans les cases habituelles des médicaments. Par ailleurs, leurs interactions avec les bactéries les conduisent à des remaniements génétiques permanents. Ce sont des produits instables qu’il faut renouveler régulièrement et adapter à chaque patient. On connaît peu leur innocuité et leur dosage efficace, ce qui rend difficile leur validation.

 

Source : Alternative Santé, Véronique Molénat - 17/04/24

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