Après une blessure aiguë, les nouveaux protocoles d’intervention déconseillent d’appliquer de la glace sur la zone touchée.
Cela semble contre-intuitif, car l’utilisation de la glace (cryothérapie) a pour effet une diminution de la conduction nerveuse et une vasoconstriction locale (rétrécissement des vaisseaux sanguins). Cela soulage la douleur, réduit l’inflammation et l’oedème.
Mais l’on sait aujourd’hui qu’il est plus intéressant que l’inflammation suive son cours physiologique afin que l’ensemble du processus de guérison se déroule correctement : la vasodilatation est nécessaire à l’arrivée des substances nécessaires à la guérison or la glace ralentit le processus et modifie les voies optimales de guérison.
De la cryothérapie des années 1970, le protocole de soin avait déjà évolué dans les années 2010 en privilégiant la mobilisation précoce et la rééducation fonctionnelle au repos total préconisé auparavant.
Pour éviter les rechutes, souvent causées par un échec du processus de guérison des anciennes blessures, les dernières études suggèrent d’éviter les anti-inflammatoires (y compris l’utilisation de la glace). Ces derniers favorisent en effet les processus de mauvaise récupération et de fibrose, ce qui peut conduire à un tissu qui ne se régénère pas correctement et qui est plus susceptible de subir d’autres blessures.
Le processus de guérison naturel peut simplement être accompagné d’aliments riches en oméga-3 et d’une complémentation en vitamine C.
En cas de blessure grave, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin ou un kinésithérapeute qui proposera le processus de guérison le plus approprié.
Source : The Conversation, Beatriz Carpallo Porcar & Paula Cordova Alegre - 01/05/24
