Ecophyto 2030 : les principales mesures

Ecophyto 2030 : les principales mesures

Un objectif de réduction maintenu à 50 % d’ici 2030, mais avec un nouvel indicateur de suivi qui ne fait pas consensus…

La nouvelle version du plan Ecophyto a été publiée le 6 mai dernier et promet également une meilleure surveillance de l’eau potable. Lancé en 2008, la stratégie de réduction de l’usage des pesticides en France devait être mise à jour, mais les travaux avaient été mis en pause en février 2024, suite aux manifestations des agriculteurs. 
Le ministère de l’Agriculture annonce un changement de méthode qui consiste à lutter contre le réchauffement climatique, préserver la biodiversité "tout en donnant à tous les agriculteurs les moyens de cette transition, par le développement de méthodes alternatives et le renforcement de leur accompagnement dans le changement de pratiques".

Il est toujours question de réduire de 50 % l’utilisation des produits phytosanitaires mais par rapport à une période de référence de 2011-13 et non plus 2015-17 comme auparavant. De plus, la mesure de l’utilisation de ces produits se fera dorénavant par l’indicateur Risque Harmonisé 1 (HRI1), institué par une directive européenne, qui remplace donc l’ancien NODU.
Ce nouvel indicateur est contesté, notamment par l’association Générations Futures qui l’accuse de fournir des évaluations "absurdement incorrectes", puisqu’il ne prend en compte "que la quantité de substances actives vendues et non les surfaces traitées avec ces substances actives, ni leur toxicité". 

Pour accélérer le développement d’alternatives aux produits phytosanitaires, l’État consacrera un budget annuel de 146 millions € pour la recherche et 50 millions pour le financement d’agroéquipements dès 2024, dans le cadre de la planification écologique et de France 2030.

Le plan Ecophyto 2030 promet également une meilleure surveillance de l’eau potable avec une actualisation de la liste des captages "prioritaires sensibles", l’adoption d’un arrêté définissant cette notion et la publication d’un guide de gestion des risques à destination des maires et des préfets.

 

Source : Environnement Magazine, PF - 07/05/24

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