Pommes, oranges, tomates… Quels sont les aliments les plus contaminés aux pesticides et ceux qui en contiennent le moins ?

Pommes, oranges, tomates… Quels sont les aliments les plus contaminés aux pesticides et ceux qui en contiennent le moins ?

Notre nourriture est contaminée par au moins 183 types de résidus de pesticides, avec un effet cocktail peu documenté. 

C’est ce que rappelle l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, se fondant sur des analyses réalisées par les autorités françaises en 2020 et 2021 sur plus de 5 000 aliments.

Selon les données de l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments), la présence de ces substances actives est globalement stable depuis une quinzaine d’années en France et en Europe : 42 % des denrées alimentaires vendues dans l’Union Européenne contiennent au moins un résidu de pesticide. Si la proportion globale d’aliments contaminés a peu évolué en 20 ans, le nombre d’échantillons contenant plusieurs substances actives a doublé. Un sur quatre serait concerné. Or les dangers de l’exposition aux cocktails de pesticides sont encore peu connus. 

L’Efsa relève ainsi jusqu’à 14 résidus dans certains échantillons de poires (non-bios), jusqu’à 12 pour les oranges, jusqu’à 11 pour les raisins et jusqu’à 9 pour les pommes, les fraises, les clémentines et mandarines, les pêches et nectarines, les poivrons… Du côté des produits transformés, ceux qui comportent le plus de résidus multiples sont les raisins secs, le vin rouge et la farine de blé. Si l’on veut éviter l’effet cocktail, il faut résolument se diriger vers le bio.

Selon l’Observatoire des pesticides UFC-Que Choisir, les aliments non bios les plus contaminés par les pesticides sont : le céleri, la pêche, la nectarine et la cerise (100 %), les choux de Bruxelles (95 %), le melon et l’orange (92 %), le pamplemousse (91 %), le raisin et le persil (88 %), la poire (85 %). Pour tous ces produits il vaut mieux aussi se tourner vers le bio. À l’inverse, le topinambour, les graines de lin, le chou-fleur, la betterave, la courge, la noix et l’oignon sont rarement concernés par la présence de résidus de pesticides.

D’une manière générale, si l’on n’a pas les moyens d’acheter du bio, on préfèrera quand même manger des fruits et légumes plutôt que des aliments gras, salés, sucrés ou des produits ultra-transformés. Le lavage et l’épluchage permettent de réduire efficacement les niveaux des pesticides de contact.

Ce qui est certain, c’est que moins on ingère de pesticides, moins on a de risques de développer des pathologies. Or les consommatrices et les consommateurs n’ont pas à porter seuls la charge mentale de leur alimentation. L’action individuelle n’a qu’une portée limitée, une action au niveau politique est nécessaire.

 

Source : Vert, Lucas Martin-Brodzicki - 05/10/25

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