La cigarette électronique permet-elle vraiment d'arrêter de fumer ?

La cigarette électronique permet-elle vraiment d'arrêter de fumer ?

Elle serait "incontestablement nocive", dit l’OMS. Alors faut-il se passer de la cigarette électronique ?

En 2022, 7,3 % des 18-75 ans déclaraient vapoter dont 5,5 % quotidiennement, selon les chiffres de Santé Publique France. Certains le font pour arrêter le tabac : les études montrent, en moyenne, que cela augmenterait les chances de plus de moitié (50 à 60 %).

Des travaux récents montrent que le taux d’arrêt à 6 mois avec le vapotage est légèrement plus élevé (de 4 %) par rapport aux substituts nicotiniques. Certains experts conseillent même d’utiliser les deux, surtout au début. La bonne méthode consisterait à utiliser un e-liquide suffisamment dosé en nicotine pour faire passer rapidement l’envie de fumer, puis à réduire la fréquence de vapotage et le dosage de nicotine par paliers, dès que l’envie est moins forte.

En terme de nocivité, la cigarette électronique ne contient ni goudron ni monoxyde de carbone. L’inhalation de vapeur est déconseillée aux non-fumeurs mais pour les fumeurs, il faut rappeler que la fumée de cigarette contient 70 cancérigènes établis : benzène, arsenic, chrome… D’après une analyse de l’Institut Pasteur (2021), les aérosols des cigarettes électroniques contiennent 99 % de toxiques en moins. Certaines études suggèrent une hausse du risque de cancer ORL en cas d’utilisation prolongée de la e-cigarette, mais celle-ci reste bien inférieure à celle liée au tabac. Concernant les maladies cardiovasculaires, on évoque chez les vapoteurs un risque de maladie cardiovasculaire réduit de 30 à 40 % par rapport aux fumeurs.

Enfin, il semblerait que, contrairement à ce qui a été redouté, la cigarette électronique ne conduise pas vers le tabagisme. Aucune étude ne montre d’effet passerelle. 52 % des lycéens français ont déjà essayé mais seuls 2,8 % vapotent au quotidien.

 

Source : Santé Magazine, Laura Chatelain - 07/05/24

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