La décision permet l’entrée en vigueur de ce texte-clé du pacte vert européen, déjà validé par les eurodéputés.
Les États de l’Union européenne ont définitivement adopté, le 17 juin dernier, à 20 voix pour sur 27, une législation-clé du pacte vert pour l’Europe qui impose la restauration des écosystèmes abîmés. Après des mois de blocage la ministre de l’environnement autrichienne a finalement défié son propre gouvernement pour soutenir le texte. Le chancelier conservateur Karl Nehammer a annoncé "introduire un recours en annulation" devant la justice européenne.
La législation s’impose néanmoins dès maintenant dans la version édulcorée négociée en novembre 2023 et adoptée fin février par le Parlement Européen. L’impact du texte en milieu rural avait en effet suscité une violente bataille politique, les eurodéputés de droite y voyant une menace pour la sécurité alimentaire.
Il s’agit d’instaurer d’ici à 2030 des mesures de rétablissement des écosystèmes sur 20 % des terres et espaces marins à l’échelle de l’UE et de restaurer 30 % des habitats (zones humides, forêts…) en mauvais état. D’autres dispositions visent à améliorer les critères mesurant la santé des forêts, à retirer des barrages sur les cours d’eau, à stopper le déclin des abeilles.
La fin de ce marathon institutionnel a été saluée comme "un tournant pour la nature et la société" par une coalition d’ONG écologistes (BirdLife, ClientEarth, WWF, European Environmental Bureau) qui appelle les États à appliquer le texte "correctement et sans délais".
Source : Le Monde, AFP - 17/06/24