Pourquoi nous sommes si mauvais pour détecter les mensonges

Pourquoi nous sommes si mauvais pour détecter les mensonges

Les gens mentiraient au moins une fois par jour, selon les études en psychologie.

L’une de ces recherches suggère qu’on a environ une chance sur deux (54 %) de deviner si l’on a affaire à un mensonge ou non. À ce petit jeu, nous serions à peine plus doués que le hasard.
Il y a des mensonges qu’on appelle des mensonges blancs : ceux qui sont racontés pour préserver l’autre. 
Le mensonge démarre très tôt, dès l’âge de deux ou trois ans et nécessite une bonne mémoire pour se rappeler son mensonge. Les enfants les plus brillants semblent être ceux qui mentent le plus souvent et le plus égoïstement. À l’âge adulte, nous sommes, semble-t-il, bien rodés.

Il n’y a pas de signes révélateurs du mensonge en soi, mais il peut y avoir des indicateurs d’émotions négatives associées au mensonge (anxiété, culpabilité, honte, tristesse, peur d’être pris). Ces émotions se manifestent parfois par des micro-expressions, des expressions faciales qui durent une fraction de seconde. Le menteur essaie souvent de les dissimuler en couvrant l’émotion par un masque, généralement un faux sourire. On reconnaît un faux sourire au fait qu’il n’implique pas les muscles autour des yeux et qu’il quitte rapidement le visage (les vrais sourires s’estompent plus lentement).

Le fait d’éviter le contact visuel est généralement considéré comme un bon indice. Le problème est que les menteurs en sont conscients et peuvent le détourner en planifiant leur discours, en faisant appel à leur mémoire, en construisant leurs mensonges sur des fragments de vérité et des situations réelles. Le fait de diminuer la distance avec la personne peut permettre de déjouer cette stratégie. Mais la détection des mensonges est pleine de biais et les bons menteurs savent comment les exploiter. Un bon contact visuel, un sourire pour cacher ses vraies émotions, un discours bien préparé avec peu d’hésitations… Sans compter celles et ceux qui se convainquent eux-mêmes de la "vérité" de leur mensonge ou qui aiment carrément mentir.

 

Source : The Conversation, Geoff Beattie - 23/06/24

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