Fermeture de magasins, baisse des ventes, crise de confiance : le bio ne suscite plus l'appétit des Français

Fermeture de magasins, baisse des ventes, crise de confiance : le bio ne suscite plus l'appétit des Français

Régime sec pour le bio : baisse de 7,4 % des ventes dans les grandes surfaces en 2022 et de 12 % dans les magasins spécialisés.

Après des années de folle croissance, la demande pour les produits bio se tarit, mettant en difficulté de nombreux agriculteurs qui sont désormais obligés de vendre leurs produits en conventionnel : un litre de lait bio sur trois a été vendu comme du lait ordinaire. Le manque à gagner est colossal pour des éleveurs qui se sont convertis dans l’espoir d’être mieux rémunérés.
Pour les enseignes historiques de la bio, c’est l’hécatombe : près de 200 magasins ont fermé en 2022.

En cause : la concurrence des produits locaux, "sans OGM", "sans pesticide", "sans huile de palme" ou labellisés HVE (Haute Valeur Environnementale) qui sont moins chers. Le déficit de cohérence de certaines enseignes est également pointé du doigt : manque de rémunération des producteurs, tomates en hiver, fruits importés de l’autre bout du monde…

Face à cette situation de crise, les acteurs du bio ne se sentent pas soutenus.
"Nous avons un sentiment d’abandon de la part des pouvoirs publics qui laissent les structures économiques gérer seules les baisses de volumes, dans un contexte où nos collègues en conventionnel bénéficient régulièrement de plans d’aides (betteraves, porc, vin)", dénonçaient fin février les représentants de la filière dont la FNAB (Fédération nationale d’agriculture biologique).
Ils demandent un soutien accru de l'État qui vient de débourser une aide dérisoire de 10 millions €, soit seulement 166 € par ferme bio.

 

Source : Novethic, Marina Fabre Soundron – 06/03/23

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