"L’inflation touche beaucoup moins le bio que le non-bio"

"L’inflation touche beaucoup moins le bio que le non-bio"

Parce qu'il est exposé à l’augmentation des tarifs des engrais de synthèse le non-bio est plus touché par l’inflation que le bio.

C'est le constat que fait Laure Verdeau, directrice de l'Agence Bio. "On a ainsi vu ces dernières semaines des produits non bio plus chers que les bio !" Sur 80 produits du quotidien, une grande enseigne spécialisée a observé que pour une base 100, moyenne des prix dans la grande distribution, le bio est à 105 %. "Jamais l’écart n’a été aussi faible."

La France est leader européen pour la production bio et le 2e marché de consommation derrière l’Allemagne. Néanmoins il y a eu, au premier semestre 2022, une baisse sur la consommation d'alimentation bio dans les circuits spécialisés et jusqu'à -9 % dans la grande distribution. En revanche les circuits courts résistent très bien.
La concurrence des "pseudolabels" qui font des promesses sans garantie ajoute aux difficultés de la conjoncture.
La restauration collective pourrait être un levier important pour développer le bio. La loi EGAlim impose 20 % de produits bio dans tous les restaurants publics, or nous ne sommes qu’à 6 %.

De nombreux Français ne savent pas encore ce qu'est le bio : c'est l’un des freins à l’achat. Par exemple, 48 % d'entre eux ne comprennent pas pourquoi c’est plus cher. Il faudrait faires des campagnes d'information et développer l'éducation culinaire. Or le manque de moyens de l'Agence Bio est pointé du doigt par la Cour des Comptes qui a estimé en juillet dernier qu’il fallait doubler le nombre de ses salariés et tripler son budget.

 

Source : L'Obs, Morgane Bertrand – 23/09/22

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