Pour ne pas mourir, les magasins bio passent à l’offensive

Pour ne pas mourir, les magasins bio passent à l’offensive

Les enseignes du bio se démènent pour sensibiliser les pouvoirs publics, chouchouter leurs clients et en attirer de nouveaux.

Une pétition "Stop mépris bio" a été lancée le 1er mars et relayée par 1000 magasins, en réaction aux annonces du ministre de l'agriculture concernant un "fonds d’urgence" de 10 millions €, soit environ… 166 € par ferme bio. Elle demande au gouvernement de "débloquer une enveloppe de 150 millions d’euros, en phase avec ce qu’il développe pour des filières agricoles conventionnelles". Elle a déjà recueilli plus de 57 000 signatures.

Par ailleurs, les enseignes développent de nouvelles stratégies commerciales.
Le Grand panier bio (une vingtaine de magasins en région Auvergne-Rhône-Alpes) propose une carte de fidélité avec une réduction de 20 % sur tout un rayon, alimentant une cagnotte pouvant être utilisée pour tout autre achat dans le magasin, sans limites dans le temps.
Naturalia (groupe Casino) tente d'attirer de nouveaux clients en se démocratisant : 3 000 produits proposés à moins de 5 € (lait à 0,99 €, baguette à 0,95 € et 300 promotions), ouverture à des produits non bio (pour le moment uniquement non-alimentaires comme les cosmétiques), réduction des produits très transformés, suppression des nitrites d'ici janvier 2024…
Biocoop, le leader du marché, mise sur ses 500 produits à "prix engagés" disponibles toute l'année.

Aujourd'hui le bio a plus un problème d'image de prix qu'un problème de prix. En effet, avec le retour de l'inflation, l'écart s'est réduit entre le bio et le conventionnel, notamment sur les fruits et légumes, les pâtes, l’huile…

 

Source : Reporterre, Fabienne Loiseau – 15/04/23

Vie Saine et Zen