Shiatsu : pression des doigts

Shiatsu : pression des doigts

Arrivée en France grâce aux arts martiaux japonais, cette technique de bien-être compte de plus en plus d'adeptes. Il faut dire que les témoignages des "receveurs" sont sans réserve…

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Sommaire

- Pression des doigts
- Comment se passe une séance
- Pas de fréquence prédéfinie
- Peu de contre-indications
- Des mutuelles qui remboursent
- Comment choisir son praticien
- Bientôt une reconnaissance au niveau européen ?

"Après une heure de shiatsu je suis détendue comme si j'avais passé une semaine en thalasso ! Et mes douleurs dans le dos s'évanouissent", témoigne Dominique, la quarantaine.
À 62 ans, Hélène a des douleurs intestinales chroniques : "après une séance mes intestins me laissent tranquille pendant environ une semaine ; la dernière fois, j'avais une migraine qui a disparu."

Les témoignages convergent : après une séance on ressent un mieux-être, un apaisement avec parfois des douleurs qui disparaissent…
Mais il faut être clair : le shiatsu n'est ni une médecine ni un massage.

Pression des doigts
Françoise Bintz, praticienne et enseignante, membre du conseil d'administration de la FFST (Fédération Française de Shiatsu Traditionnel), explique simplement : "d'abord on pose les doigts et ensuite on exerce une pression".
C'est le sens du mot en japonais : "shi", doigt et "atsu", pression.

Le shiatsu est une discipline énergétique naturelle et holistique basée sur le toucher, destinée à améliorer le bien-être et le confort des personnes. Il permet de réduire le stress, renforcer le système d'autodéfense de l'organisme, équilibrer le système énergétique dans sa globalité, apporter une détente physique et psychique.
En shiatsu, on dit "receveur" pour celui qui reçoit la technique, "donneur" ou "shiatsushi" pour celui qui la donne.

Frédéric Dupin, praticien et enseignant, membre fondateur et membre du conseil d'administration de la FFST, aime bien les images :
"notre énergie est un cours d'eau qui, selon les différents moments de notre vie est un fleuve ou un petit ruisseau ; il peut y avoir des branchages, des troncs, de la terre qui viennent gêner l'écoulement, les berges deviennent sales etc. Le shiatsushi ne va pas changer la nature du cours d'eau mais va faire en sorte qu'il s'écoule le mieux possible."

Comment se passe une séance
Le receveur est allongé sur un futon (matelas japonais) ou parfois assis.
Il est toujours habillé avec des vêtements souples. Un shiatsu ne se donne jamais à une personne déshabillée ou en sous-vêtements.
Le donneur intervient avec les doigts, principalement les pouces et les majeurs, les paumes, parfois les coudes, les genoux ou la plante des pieds. Il agit sur les méridiens d'acupuncture, à travers des techniques de pressions et des étirements.

Pas de fréquence prédéfinie
Chaque cas est particulier.
"Il peut y avoir un suivi quotidien dans des cas très précis, comme des accompagnements d'AVC. Mais généralement c'est une fois par semaine, par quinzaine ou par mois. Si on part sur un principe de prévention, ce serait bien de faire un shiatsu à chaque changement de saison", précise Françoise Bintz.

Peu de contre-indications
Normalement on peut adapter la séance à toute personne quel que soit son âge ou son état. Il n'y a pas de contre-indication absolue à part les états fébriles, les gastros, les traumatismes, fractures, cicatrices.
"On dit aussi qu'il n'est pas recommandé de recevoir en période de canicule, en cas de tempête ou de gros orage."

Des mutuelles qui remboursent
La Sécurité Sociale ne rembourse rien mais certaines mutuelles comme le Crédit Mutuel ou Generali prennent en compte le shiatsu.

Comment choisir son praticien
Comme dans le plupart des approches alternatives et complémentaires, il n'est pas inutile de regarder le parcours du praticien.
"Quelqu'un qui a fait un cursus de formation dans le cadre de la FFST présente des garanties", précise Frédéric Dupin. Et une fois le diplôme obtenu, la fédération demande aux praticiens de faire une fois par an un séminaire pour une remise à niveau régulière.
Le site de la FFST référence tous les praticiens région par région.
"Mais il y a d'autres fédérations et il y a aussi des gens valables en dehors des grandes structures."

Bientôt une reconnaissance au niveau européen ?
La FFST est la seule fédération française membre de l'ISN (International Shiatsu Network). L'ISN réunit la Suisse, l'Allemagne, l'Italie, la France et a obtenu il y a trois ans la reconnaissance mutuelle des certificats de praticien. Actuellement les cursus de formation sont en train d'être harmonisés.
Françoise Bintz, également présidente de l'ISN, explique : "nous travaillons avec l'ESF (European Shiatsu Federation) pour ouvrir cette équivalence à tous les autres pays de l'UE, le but étant d'obtenir une reconnaissance de thérapeute auprès du parlement européen."

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Différentes lignées

Le shiatsu est entré en France principalement par les arts martiaux. Les maîtres de judo intervenaient rapidement auprès de leurs élèves sur des blessures, des traumatismes ou simplement pour éviter les courbatures.

Les Français ont alors demandé de suivre cet enseignement. Des maîtres de shiatsu sont venus en France, introduisant les différents styles de shiatsu : Namikoshi, Masunaga, les disciples de ce dernier qui, depuis sa mort, sont venus porter leur enseignement en occident et d'autres encore…

Pour Françoise Bintz, le choix de la lignée est une question d'affinité : "certaines sont plus martiales, toniques, travaillent plus avec des percussions, d'autres sont plus douces voire carrément très douces, certaines posent uniquement les mains…"
Elle, pratique le shiatsu Yin : "la seule lignée qui travaille avec les doigts à 45°, toutes les autres lignées travaillent de façon perpendiculaire, à 90°".

Vie Saine et Zen