Trouble affectif saisonnier : la réponse de la luminothérapie

Trouble affectif saisonnier : la réponse de la luminothérapie

Notre humeur et notre forme varient avec le temps. Dès l’automne déjà, nous ressentons une baisse d’énergie, un manque de volonté pour aller travailler et une diminution du désir. Rassurons-nous, cette saisonnalité est un phénomène banal appelé par les spécialistes "trouble affectif saisonnier" (TAS).

Image

Sommaire

- Le trouble affectif saisonnier, c’est quoi ?
- Qu’est ce qui provoque le trouble affectif saisonnier ?
- La luminothérapie : une réponse
- Un traitement naturel
- Les lampes de luminothérapie

Plusieurs enquêtes montrent que près de 90 % de la population souffre de TAS (Troubles Affectifs Saisonniers). Pour la plupart d’entre nous, il ne s’agit que d’une petite baisse de forme, mais quelques personnes vont jusqu’à être en dépression sévère.

Le trouble affectif saisonnier, c’est quoi ?
Le TAS est une forme de dépression qui apparaît à l’automne, disparaît sans aucun traitement au début du printemps, et qui revient tous les ans.
Les symptômes sont nombreux ; fatigue intense, difficultés de concentration, d’attention, de mémorisation et de prise de décision, sommeil perturbé (réveils nocturnes, rêves perturbants, réveil difficile), modification des habitudes alimentaires, difficultés conjugales, morosité et tristesse.

Qu’est ce qui provoque le trouble affectif saisonnier ?
C’est la réduction d’exposition à la lumière en automne et en hiver qui perturbe l’horloge biologique interne. L’horloge biologique interne se situe au cœur du cerveau et contrôle le rythme de sécrétion de la mélatonine (hormone tranquillisante et antistress) et de la sérotonine (hormone chargée de la gestion des rythmes veille/sommeil). La bonne synchronisation de l’horloge interne est indispensable, elle permet de conserver un comportement normal.

La luminothérapie : une réponse
En 2005, l’association américaine de psychiatrie recommandait officiellement la luminothérapie, comme traitement de première intention des TAS. Ce traitement est utilisé depuis les années 1980 aux Etats-Unis et au Canada où il est remboursé par les systèmes de santé, tout comme c’est le cas maintenant dans quelques pays d’Europe, dont la Suisse. Lorsque la luminothérapie est administrée correctement, elle est efficace dans 85 % des cas de TAS.

Un traitement naturel
Contrairement aux traitements médicamenteux, la luminothérapie n’entraîne pas d’effets secondaires graves, ni de phénomènes d’accoutumance, et coûte bien moins cher qu’un traitement antidépresseur classique.
Chaque patient bénéficie d’un traitement spécifique via une lampe dont l’intensité de lumière, les horaires et la durée de la cure sont différents. C’est le spécialiste qui vous a prescrit les séances de luminothérapie qui est capable de définir vos besoins.

Les lampes de luminothérapie
Elles doivent être certifiées CE médical, c’est la seule garantie de sécurité technique. Pour faire votre choix de lampes à lumière blanche, demandez conseil à votre médecin, ou notez les critères suivants : une intensité lumineuse de 10 000 lux au niveau des yeux (à 30 cm), une lumière non scintillante, équipée d’un filtre à ultraviolets et sans infrarouges, et un panneau de grande taille qui dirige la lumière vers la partie basse de la rétine (la plus sensible aux rayons lumineux).

À nous maintenant de trouver notre lumière, celle qui nous permettra de passer le cap de l’hiver au sommet de notre forme !

 

Source :
En finir avec le blues de l’hiver et les troubles du rythme veille/sommeil, Laurent Chneiweiss, éditions Marabout

Vie Saine et Zen