Alimentation : comment consommer du soja sans risques pour la santé

Alimentation : comment consommer du soja sans risques pour la santé

Attention aux phytoestrogènes du soja, analogues aux hormones sexuelles féminines !

Pourtant, si l'on prend quelques précautions, il est intéressant de consommer du soja, une légumineuse de grand intérêt nutritionnel : riche en protéines, en fibres, en acides gras oméga-6 et oméga-3.

C'est sans doute pour se défendre contre ses prédateurs herbivores (en limitant leur reproduction) que le soja a développé des composés toxiques. Ses isoflavones (classés parmi les phytoestrogènes) sont capables de perturber les mécanismes endocriniens : allongement du cycle menstruel, diminution de la fertilité, augmentation du risque de fausse couche voire, en cas de surconsommation, fibromes utérins ou endométriose.
Depuis 2005 il est conseillé aux femmes enceintes de ne pas consommer de soja ainsi qu'aux femmes ayant des antécédents de cancer du sein. On estime aujourd'hui le seuil toxique d'isoflavone à 0,35 mg/kg/jour, l'équivalent d'un steak de soja pour un adulte de 60 kg.

Heureusement on peut éviter ces désagréments et profiter des bienfaits du soja :
- en revenant aux préparations traditionnelles asiatiques qui recourent depuis des millénaires à la cuisson et au trempage,
- en privilégiant les produits à teneur réduite en isoflavones,
- en pratiquant soi-même la cuisson et le trempage (faire tremper les graines dans une première eau, les blanchir en commençant la cuisson dans de l’eau froide et jeter cette deuxième eau), comme on fait pour toutes sortes de légumineuses : haricots, pois chiches…

 

Source : The Conversation, Catherine Bennetau-Pelissero – 24/01/21

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