Les industries de l’agro-alimentaire ne jouent pas vraiment le jeu de la transformation écologique et sociale.
Ce manque d’engagement est mis en lumière par un nouveau rapport publié en pleine crise agricole par le Collectif Pour un Réveil Ecologique (PRE) qui a contacté une vingtaine de grandes entreprises françaises. Seulement sept ont répondu : Nestlé France, McDonald’s, Sodexo, Kellanova (anciennement Kellog’s), Bel, Cooperl Arc Atlantique, Labeyrie Fine Foods, Savencia Fromage & Dairy et Sodiaal.
Premier constat : les démarches révèlent une “faible remise en question du modèle actuel” avec une approche Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) souvent débutante.
Les enjeux essentiels sont peu pris en compte : impact sur la biodiversité, réduction de la production d’aliments d’origine animale, composition des produits, ingrédients controversés…
Les logiques de développement basées sur la réduction maximale des coûts restent la norme.
En revanche la prise de conscience est réelle concernant les pratiques agricoles avec notamment la mise en place d’initiatives autour de l’agro-écologie, de l’agriculture régénérative ou de la notion de qualité des sols. Mais sans s’attaquer directement à la question fondamentale des pesticides.
Ce sont plutôt les coopératives et les entreprises familiales qui affichent les modèles les plus compatibles avec la transition écologique et sociale. Les grands groupes semblent moins proactifs et moins ouverts au dialogue.
Alors, que faire pour que l’agro-alimentaire se mobilise enfin ? Il n’y a probablement pas d’autre moyen que de renforcer la réglementation.
Source : Novethic, Clément Fournier - 04/03/24
