Microbiote intestinal et santé, une alliance que chacun peut optimiser

Microbiote intestinal et santé, une alliance que chacun peut optimiser

C'est aujourd'hui une star reconnue comme acteur à part entière dans le développement de certaines pathologies…

Le microbiote intestinal est un ensemble complexe, composé d’une cohorte de micro-organismes comprenant des bactéries, des champignons, des virus et des archées. Il est intégré à un écosystème (peau, bouche, poumons, intestins) et constitue une zone tampon entre et l'intérieur et l'extérieur.

Le microbiote intestinal joue un rôle essentiel dans le développement du système immunitaire, du système nerveux et du métabolisme. On y dénombre un millier d’espèces bactériennes, appartenant à cinq phyla (espèces) principaux : Bacteroidetes, Firmicutes, Actinobacteria, Proteobacteria et Verrucomicrobia. Sa composition est essentielle au maintien de l'équilibre de la santé intestinale et reflète la santé globale de la personne. On observe par exemple un déséquilibre du microbiote intestinal et une hyperperméabilité de la barrière intestinale associés à des pathologies comme les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, les diabètes de type 2, l'obésité, les troubles du spectre autistique, la maladie de Parkinson.

De nouvelles études scientifiques analysent aujourd'hui les interactions entre le microbiote et les barrières constituées par divers organes. Elle cherchent également à déterminer comment intervenir : alimentation, prébiotiques, probiotiques, qualité du sommeil, exercice physique… Une autre voie de recherche est de comprendre à quel moment l'organisme peut bifurquer vers le développement des maladies chroniques.
Selon le concept de l’origine développementale de la santé et des maladies (DOHaD), les maladies chroniques auraient une origine précoce liée à une exposition à des facteurs environnementaux au cours des 1 000 premiers jours de vie (de la conception jusqu'à l'âge de 2 ans). Elles mettraient ensuite plusieurs années à s’installer sans qu'il y ait de symptômes apparents. Il serait donc important d'agir sur cette fenêtre des 1 000 premiers jours pour composer un microbiote susceptible d'être résilient sur la durée de la vie.

 

Source : The Conversation, Malvyne Rolli-Derkinderen - 05/11/21

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