Adidas, Burberry, Calvin Klein, Decathlon, Guess, H&M, Hugo Boss, Levi’s, Marks & Spencer, Nike, Prada, Puma, Ralph Lauren, Zara…
En tout, 39 marques de mode sont fortement soupçonnées de profiter du travail forcé des Ouïghours en Chine, selon un nouveau rapport, dévoilé le 6 décembre 2023 au Parlement européen. Via des sous-traitants, elles continueraient à faire fabriquer vêtements, chaussures et accessoires à des prix ridiculement bas.
L’ethnie ouïghoure, principalement installée dans la région du Xinjiang, fait l’objet, depuis 2009, d’une répression devenue plus intense à partir de l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2013. La population est envoyée massivement dans des camps de "rééducation" où elle subit des violences et est obligée de travailler dans un but de "sinisation".
Ces mesures sont accompagnées d’une surveillance de masse dans toute la région du Xinjiang et d’une stérilisation forcée des femmes ouïghoures.
Le 20 janvier 2022, le Parlement français a dénoncé officiellement le génocide et les crimes contre l’humanité que subissent les Ouïghours.
Le rapport est issu de recherches de la part du "Uyghur Rights Monitor", de l’Université de Sheffield Hallam (Royaume-Uni) et du Centre ouïghour pour la démocratie et les droits de l’homme.
Il analyse les documents financiers de sous-traitants chinois et conclut que : "un volume important de vêtements issus du recours au travail forcé ouïghour entre sur le marché de l’Union européenne".
Il estime entre 900 000 et 1,8 million le nombre de Ouïghours et citoyens issus d’autres minorités détenus dans des camps d’internement et forcés à travailler.
Source : We Demain, Florence Santrot - 08/12/23
