Sédatif et potentiellement mortel en cas de surdose, le Tramadol est trop souvent prescrit comme un médicament anodin.
Cet opioïde, de la même famille que la codéine et la morphine, entre dans la composition de 106 médicaments (Contramal, Bioalgic, Ixprim et de nombreuses marques génériques). Il devrait être prescrit dans des indications validées mais beaucoup de patients en font un mésusage, selon l’UFC-Que Choisir, principalement pour trois raisons : douleurs de dos (lombalgies), douleurs articulaires (arthrose) ou maux de tête (dont des migraines).
L’association des consommateurs alerte sur ses effets secondaires indésirables :
- nausées, vomissements et constipation (bénins mais fréquents) ;
- somnolence, vertiges et diminution de la pression artérielle (peuvent provoquer des chutes ou des accidents) ;
- convulsions, hypoglycémies et troubles cardiaques (plus rares mais graves) ;
- modifications de l’humeur (euphorie le plus souvent), diminution des capacités cérébrales…
Le risque de dépendance existe dès 7 jours de traitement et augmente avec la durée des prises.
En cas d’usage prolongé, il peut provoquer une accoutumance (perte d’efficacité conduisant à une augmentation des doses).
Des interactions médicamenteuses sont constatées, particulièrement dangereuses en cas de prise concomitante d’anti-dépresseurs.
L’arrêt du médicament est difficile et doit faire l’objet d’un sevrage progressif. Le syndrome de manque est douloureux, proche de celui provoqué par l’héroïne, avec des symptômes comme l’anxiété, l’insomnie, agitation, tremblements, diarrhées…
Source : Psychomédia - 10/11/23
