Pourquoi il est important de stimuler son nerf vague

Pourquoi il est important de stimuler son nerf vague

Il participe à l'ensemble de nos fonctions biologiques avec une fonction régulatrice essentielle. Heureusement, une simple hygiène de vie permet de stimuler notre nerf vague pour garder notre organisme en équilibre.

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Sommaire

- Transmission d'informations
- Impliqué dans l'inflammation
- Un rôle important dans le système digestif
- Contrôle de la glycémie
- Le lien avec le microbiote intestinal
- Respiration, activité cardiovasculaire et immunité
- Un hygiène de vie quotidienne

À l'origine du malaise vagal bien connu, le nerf vague n'est pas un vague nerf. Le mot vague ne veut pas dire ici "flou" ou "peu précis". Il se réfère à "vagabond" : ce nerf est le plus long de notre corps et ses nombreuses ramifications vagabondent dans nos cavités abdominales, thoraciques et craniennes.
"Il n'est pas exagéré d'affirmer que notre précieux nerf vague participe à l'ensemble de nos fonctions biologiques"*, affirment Yann Rougier, médecin spécialiste, et Marie Borrel, journaliste santé.

Transmission d'informations
C'est par lui que se fait la transmission d'informations entre le cerveau et l'ensemble de nos organes : cœur, poumons, reins, estomac, intestins, foie, rate, pancréas… 80 % de ces informations circulent des organes vers le cerveau. Seules 20 % sont émises par le cerveau pour contrôler et diriger l'activité des organes.

Au sein du système nerveux autonome (celui qui échappe à notre contrôle), le nerf vague joue un rôle essentiel de régulation entre le système nerveux sympathique (qui joue un rôle d'accélérateur) et le système nerveux parasympathique (qui joue un rôle de frein).
Aujourd'hui dès que l'on souffre de maux fonctionnels (par opposition aux maux d'origine lésionnelle), le nerf vague est en ligne de mire.
"Lorsqu'il ne parvient pas à mener à bien la multitude de tâches qui lui incombent (au moins au niveau du transfert d'informations), c'est l'ensemble de notre équilibre organique qui vacille"*, expliquent Yann Rougier et Marie Borrel.

Impliqué dans l'inflammation
Le nerf vague est impliqué dans les phénomènes inflammatoires qui se produisent naturellement dans notre corps afin de lutter contre les blessures et les infections. Il joue un rôle important et son mauvais fonctionnement peut faire persister une inflammation qui va ensuite s'auto-entretenir et devenir chronique.
Une inflammation chronique peut-être à l'origine d'une accélération du vieillissement cellulaire, d'un dérèglement du poids, de fatigue chronique, de troubles du sommeil voire de maladies auto-immunes : lupus, sclérose en plaques, thyroïdite de Hashimoto, polyarthrite rhumatoïde…

Un rôle important dans le système digestif
Au niveau de l'appétit, le nerf vague est celui qui transmet au cerveau les informations concernant nos besoins de nourriture : contenu des repas, quantité de graisse fournie, niveau de glycémie dans le sang… En cas de dysfonctionnement, il peut y avoir sur-alimentation ou sous-alimentation. C'est encore lui qui accompagne notre digestion et orchestre la coordination entre les différentes étapes de celle-ci. S'il est gêné dans ses fonctions, cela peut provoquer des troubles digestifs.

Contrôle de la glycémie
Il contrôle la glycémie en assurant une conversation harmonieuse entre l'intestin, le pancréas et le cerveau afin de réguler la production d'insuline.
"Lorsque les fibres parasympathique du nerf vague ne sont pas suffisamment actives, c'est toute cette conversation qui devient inaudible", précisent Yann Rougier et Marie Borrel. "Et comme dans un groupe de personnes devenues brutalement dures d'oreille, plus personne ne parvient à s'entendre avec l'autre et le groupe finit soit par se fâcher, soit par se séparer dans l'indifférence."*

Le lien avec le microbiote intestinal
C'est le nerf vague qui assure le lien avec le microbiote intestinal dont on on connaît depuis une vingtaine d'années le rôle essentiel dans notre organisme. (Voir : L'intestin : un rôle stratégique pour notre santé ; Diabète, Parkinson, cancer : soigner sa flore intestinale ; Surpoids et obésité : le rôle du microbiote intestinal)
Il existe une association très forte entre l'activité du nerf vague, le stress et ses répercussions sur l'intégrité de notre microbiote.

Respiration, activité cardiovasculaire et immunité
Le nerf vague influence notre manière de respirer et régule notre activité cardiovasculaire.
"Le fait de prendre soin de son nerf vague permet de rendre plus fluide et efficace notre activité respiratoire, dans tous les domaines où elle a un retentissement."*

Le nerf vague est également impliqué dans l'architecture de notre système immunitaire, notamment dans la secrétion des nombreuses substances qui interviennent en son sein : cytokines, interleukine, interféron, hormones et neurotransmetteurs… (Voir : Microbiote intestinal et immunité)

Une hygiène de vie quotidienne
On comprend donc pourquoi il est si important de lui venir en aide. Et pour cela, quelques gestes quotidiens vont suffire : exercices respiratoires, réglages alimentaires, pratiques de relaxation…
"C'est dans la synergie que ces différentes approches donnent le maximum de leur efficacité."*

La révolution doit se faire à petits pas, progressivement, en douceur. Il s'agira de manger "anti-inflammatoire" (voir : L'alimentation antioxydante), de prendre soin de son microbiote (voir : Bien nourrir son microbiote intestinal avec les probiotiques), faire des cures de compléments alimentaires (voir : Compléments alimentaires : les stars), boire de l'eau et des tisanes (voir : Plantes médicinales : des tisanes santé), pratiquer une activité physique régulière qui nous convient (marche, vélo, natation) ainsi qu'une discipline de respiration et de relaxation (yoga, Qi Gong, sophrologie, méditation…) sans oublier de chanter, rire, jouer…

 

*Stress, inflammation, troubles digestifs, immunité… Et si c'était le nerf vague ?, Dr Yann Rougier et Marie Borrel, éditions Leduc

 En savoir +

Phytothérapie et aromathérapie : les plantes au secours du nerf vague

"À l'intérieur d'une même plante, de nombreux principes actifs se mélangent et se potentialisent, donnant naissance à une véritable alchimie végétale impossible à dupliquer en laboratoire"*, affirment Yann Rougier et Marie Borrel.

- Plantes antistress : marjolaine, valériane, tilleul, passiflore, huile essentielle (HE) de lavande officinale, de petit grain bigaradier…

- Plantes digestives : boldo, guimauve, mauve, fenouil, romarin, HE d'estragon, de gingembre, de menthe poivrée…

- Plantes détox : radis noir, artichaut, orthosiphon…

- Plantes antidouleur : reine-des-prés, écorce de saule, HE de gaulthérie couchée, d'hélichryse italienne…

77 000 km
de nerfs
dans notre organisme*

100 milliards
de neurones
dans notre cerveau*

12
nerfs crâniens
dont le nerf vague*

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