L’UFC-Que Choisir dénonce une véritable "gabegie environnementale, économique et sanitaire"...
L’association de consommateurs dévoile un "test exclusif" montrant que "l’écrasante majorité de médicaments à base de paracétamol ou d’ibuprofène testés conservent leur efficacité bien après la date de péremption affichée sur les boîtes".
30 boîtes ont été testées par un laboratoire spécialisé qui a mesuré la quantité de substances actives présentes dans les comprimés, les gélules ou les sachets. Résultat : dans 80 % des cas, les médicaments contiennent suffisamment de substance active pour être considérés comme efficaces.
"En outre, nos résultats suggèrent qu’il n’y a aucune relation entre l’année de péremption des médicaments et la quantité de substance active encore présente. Preuve en est, du paracétamol censé être périmé depuis 1992 présente encore… 100 % de substance active !"
L’association pointe du doigt les conséquences de ce gaspillage de médicaments sur le plan économique, environnemental et sanitaire. La situation est particulièrement absurde notamment en période de pénurie.
L’UFC-Que Choisir remet en cause le système de réglementation, notamment le fait que les laboratoires puissent déterminer les dates de péremption de manière "purement discrétionnaire". Elle annonce avoir saisi l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) afin de l’alerter sur les résultats de son enquête et lui demander de faire évoluer le cadre réglementaire.
Source : Huffington Post - 19/09/24