Près de 4 personnes sur 5 ont souffert ou souffriront un jour de lombalgies, 2e motif de recours au médecin traitant.
Elles représentent également la troisième cause d’admission en invalidité pour le régime général et 20 % des accidents du travail. 25 % des enfants de 10 à 15 ans s’en plaignent et jusqu’à 50 % des enfants et adolescents vont éprouver des douleurs dorsales à un moment donné.
En cause, des habitudes quotidiennes déjà incrustées :
- mauvaises postures diverses maintenues sur la durée dans les transports, les lieux d’enseignement et de divertissement ;
- fatigue due au manque de sommeil (un enfant de 6 ans a besoin d’environ 11h de repos, un adolescent de 8 à 9h) et agitation stressante ;
- cartables mal conçus et/ou sacs encore trop lourds (17 % du poids de corps en collège) ;
- hausse du surpoids et de l’obésité ;
- gainage abdominal et lombaire faible dû à une insuffisance voire une absence de pratique d’activités physiques.
Conseils :
- maintenir le plus souvent une posture en gardant le dos droit et fixé ;
- éviter les torsions dans la manutention des charges ;
- soulever les objets en rapprochant ses appuis le plus possible et en fléchissant les genoux pour utiliser les muscles des jambes ;
- éviter de soulever seul les charges trop lourdes (se faire aider par des proches ou des équipements de manutention) ;
- répartir équitablement les charges à transporter ;
- respecter les pauses, prendre conscience de la surcharge de travail et de sa fatigue physique ;
- se renforcer musculairement afin de maintenir une bonne condition physique, en pratiquant des exercices réguliers.
La mise en application de ces principes, bien connus, est relativement peu répandue. Des actions de prévention devraient être menées à l’école, notamment dans les cours d’EPS (Éducation Physique et Sportive).
Mener une vie la moins sédentaire possible, diversifier ses activités quotidiennes, privilégier une alimentation équilibrée… Ce sont autant de gestes simples mais qui ont fait leurs preuves et dont l’enfant doit lui-même comprendre la nécessité.
Source : The Conversation, Philippe Campillo - 29/02/24
