De l’année 2024, on retiendra bien-sûr les records de chaleur dus au changement climatique, avec un lourd cortège de canicules, sécheresses, inondations meurtrières et cataclysmes, de la tempête Boris à l’ouragan Hélène en passant par les super typhons Yagi et Bebinca ou encore le cyclone Chido…
Calamiteux également, mais sur le plan politique cette fois, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la réélection contestée de Nicolas Maduro au Vénézuela, la montée de l’extrême droite partout en Europe et la dissolution, en France, de l’Assemblée nationale.
Glaçants et inquiétants, la mort suspecte d’Alexeï Navalny dans sa prison en février, la guerre en Ukraine qui n’évolue pas très favorablement et le conflit au Proche-Orient en train de mettre en pièces, peu à peu, au yeux du monde, l’équité des valeurs que nous avions voulues universelles.
Mais on retiendra aussi de 2024 le magnifique succès mondial des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, avec ce pari insensé (et réussi) de placer les épreuves au coeur des monuments de la capitale. Et avec l’émergence de belles personnalités comme Léon Marchand, les frères Lebrun, le trio français du BMX racing ou Aurélie Aubert, la médaillée d’or paralympique en Boccia. Presque deux mois d’euphorie générale partout en France, suffisamment rare pour marquer les mémoires.
On retiendra qu’en cinq ans, le génie des artisans français fut capable de reconstruire la cathédrale Notre-Dame et l’on se souviendra des deux belles journées de cérémonies pour sa réouverture, les 7 et 8 décembre.
On retiendra que le 8 mars le droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) fut inscrit dans la Constitution Française.
On retiendra le courage admirable d’une femme seule, Gisèle Pélicot, qui se dresse à visage découvert au procès des viols de Mazan pour témoigner et faire qu’enfin la honte change de camp… Courage de celles et ceux qui n’hésitent pas, pour poursuivre un combat nécessaire pour les sans-abri, à mettre dans la lumière les agressions sexuelles d’une icône nationale, l’abbé Pierre. Courage des actrices comme Judith Godrèche qui continuent de dénoncer celles de certains réalisateurs dans le monde du cinéma et le système qui les a rendues possibles. Courage sans relâche aussi des femmes iraniennes qui poursuivent vaille que vaille leur lutte contre un régime à bout de souffle mais toujours sans pitié. Femme, Vie, Liberté.
Inattendue et porteuse d’espoirs, la chute du régime de Bachar al-Assad, en Syrie, aura clos cette année sans qu’on puisse malheureusement distinguer les contours de celui qui lui succédera. On peut s’en réjouir mais l’Histoire nous a malheureusement montré que le pire n’est jamais exclu.
En 2024, au-dessus des nuages et des tempêtes, le soleil a continué de briller.
Belle année 2025 à toutes et tous !
