Pollution de l’air en classe : quel impact sur les apprentissages des élèves ?

Pollution de l’air en classe : quel impact sur les apprentissages des élèves ?

La qualité de l’air intérieur a un impact significatif sur les performances des élèves avec des effets sur la précision, l’attention et la vitesse d’exécution.

C’est ce que révèle, à l’occasion de la deuxième Conférence européenne sur la qualité de l’air intérieur le 20 juin dernier, l’analyse de 24 études scientifiques réalisées dans 12 pays occidentaux de 1990 aux années 2000. Cet impact opère d’une manière générale sur le confort, la santé et les performances cognitives des élèves : attention, perception, mémoire, fonction langagière et compétences cognitives d’ordre supérieur (fonctions exécutives, de raisonnement, de résolution de problèmes, de prise de décision…). 
Conclusion : l’amélioration de la qualité de l’air peut être un moyen efficace et rentable d’améliorer ces performances.

Il est donc important de trouver des solutions pratiques pour limiter les polluants dans les bâtiments scolaires :
- faire la chasse aux sources intérieures de pollution (choix des matériaux pour le bâtiment, de l’ameublement, des appareils électriques, des produits de nettoyage…) ;
- anticiper pour limiter l’entrée de la pollution extérieure (systèmes de ventilation avec filtres et entretien régulier) ;
- ventiler efficacement pour diluer les polluants restants.
Il est fortement recommandé d’installer des dispositifs d’alerte “Qualité de l’air intérieur” (comme les capteurs CO2) et de recourir à des kits pédagogiques.
Il ne faut pas oublier de sensibiliser les enfants et les différents acteurs : enseignants, personnels d’encadrement et d’entretien, concepteurs et gestionnaires des écoles et des crèches…

Depuis 2018, la surveillance de la qualité de l’air est obligatoire dans les écoles et dans d’autres établissements accueillant des enfants. Pourtant la France reste un des pays industrialisés avec, en la matière, les plus faibles investissements publics par habitant : 1,5 € contre 30 € aux États-Unis et au Canada.

 

Source : The Conversation, Nolwenn Hurel & Gaelle Guyot - 19/06/25

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