Le 30e sommet mondial sur le climat s’est achevé le 22 novembre dernier par l’adoption d’un texte "plat" et "sans ambition" sur l’action climatique.
La COP30 s’est déroulé sur 13 jours, dont 24 heures de prolongation, à Belém (Brésil). Le texte adopté par consensus ne mentionne pas les énergies fossiles, responsables de plus de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Un "accélérateur mondial de mise en œuvre" doit permettre aux pays volontaires de prolonger l’engagement négocié à Dubaï (Émirats arabes unis) en 2023, où les pays s’étaient engagés pour la première fois à collectivement "transitionner hors des énergies fossiles".
Le Brésil a promis de continuer le travail avec 82 pays volontaires.
Une trentaine de pays, notamment européens, ont finalement soutenu l’accord en regrettant qu’il ne mentionne pas la sortie des énergies fossiles. Selon l’ONG caritative chrétienne Christian Aid, c’est au contraire le manque d’engagement financier des pays riches qui a empêché un plan de sortie progressive des énergies fossiles. Une occasion manquée.
Les pays du Sud ont remporté une maigre victoire avec l’inscription dans l’accord d’un appel aux économies développées "à au moins tripler le financement de l’adaptation [au changement climatique] d’ici à 2035", soit 120 milliards de dollars (104 milliards d’euros).
Ce bilan décevant ne doit pas masquer, selon Greenpeace, le fait que cette COP30 aura été la "COP des peuples" avec une plus grande participation autochtone : manifestations et marches ont conduit à la démarcation de 14 territoires autochtones, sécurisant les droits de ces peuples sur plus de 2,4 millions d’hectares de terres au Brésil.
Le 24 novembre, Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a déploré les "faibles résultats" de la COP30. Selon lui, l’inaction des dirigeants pourrait un jour être considérée comme un "crime contre l’humanité".
Source : Vert, Anne-Claire Poirier - 22/11/25
