Après l’accouchement, on s’organise !

Après l’accouchement, on s’organise !

Ça y est ! La grossesse est arrivée à son terme, l’accouchement s’est bien passé, et quelques jours après, nous voilà chez nous. Comment affronter les inévitables difficultés du démarrage ? Pas de panique, si l’on sait s’organiser et s'entourer…

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Sommaire

- Savoir anticiper
- Surmonter le baby blues
- Le rôle du conjoint
- Gérer les angoisses du père
- Se mettre au rythme du bébé
- Oser demander de l’aide à l’entourage…
- … En particulier à la grand-mère maternelle

Le retour de la maternité, surtout s'il s'agit du premier enfant, peut être déstabilisant pour les parents et nécessiter un temps d’adaptation.

Savoir anticiper
Pour partir dans de bonnes conditions, il faut anticiper l’arrivée du bébé. Préparer sa chambre et quelques vêtements, acheter des produits de toilette en quantité suffisantes, faire des provisions de bouche : l’objectif est de ne pas multiplier les sources d’angoisse, comme la perspective d’un manque de couches ou d’un frigo vide.

Surmonter le baby blues
Le baby blues est une déprime passagère principalement liée à la fatigue et aux changements hormonaux. Beaucoup de femmes se sentent alors submergées par la vie quotidienne, voire découragées.

Lise Bartoli*, psychologue clinicienne spécialisée en périnatalité, rassure : "Le baby blues ne dure pas longtemps et il survient surtout quand il n’y a pas d’accompagnement. On remarque que les femmes ayant été suivies tout au long de leur grossesse par une sage-femme dans le cadre d’un suivi global sont plus à l’aise après l’accouchement. Elles se sentent mieux accompagnées. Le soutien facilite le retour de la maternité."

Le rôle du conjoint
Pour Anne l’aide de son compagnon, Gilles, a été salutaire : "Il m’a permis de surmonter mon baby blues en étant simplement présent et attentif. Grâce à son congé paternité, il a pu prendre le relais et gérer notre enfant quand j’étais épuisée."

Franck était également très présent auprès de Charline, se faisant une place dans le duo mère/enfant. "Il a pris un mois de congé paternité, et il a mis en pratique un rituel avec notre fille : le bain. C’est lui qui le donne depuis sa naissance."

Pour permettre au conjoint de créer un lien avec son bébé, il faut lui faire confiance et le laisser s’en occuper. Ce qui permet à la mère de prendre un peu de temps pour elle, comme le confirme Anne : "Je n’ai pas allaité, par conséquent Gilles a tout de suite eu des moments privilégiés avec notre fils, et de mon côté j’ai pu me reposer un peu !"

Gérer les angoisses du père
L’arrivée d’un enfant ne provoque par uniquement une vive émotion chez la mère. Son conjoint peut également être déstabilisé.
Lise Bartoli précise : "Il peut développer ses propres angoisses, refuser d’adapter sa vie à la venue d’un enfant, fuir, voire être exclu par la mère dont l’attention ne se portera plus que sur le bébé. Il doit exprimer ce qu’il ressent, avant et après l’accouchement, soit au sein du couple, soit avec d’autres personnes comme la sage-femme lorsqu’on a fait le choix d’un suivi global."

S’il y a un travail de dialogue en amont et une organisation pendant la grossesse, l’accueil de l’enfant se fera avec davantage de sérénité.

Se mettre au rythme du bébé
Les nuits fractionnées et les tâches ménagères n’arrangent rien à la fatigue. Pour garder des forces, on s’adapte au rythme du bébé en s’accordant un temps de sieste pendant qu’il dort et on limite les visites de l’entourage.

"En rentrant à la maison avec notre fille, on a débranché nos portables afin d’être uniquement disponible pour elle. Il fallait avant tout se rencontrer tous les trois, car on devient parent par son enfant et pas l'inverse", raconte Charline.

Oser demander de l’aide à l’entourage…
Côté tâches ménagères, on va à l’essentiel, on tente les courses sur internet et on ose mettre à contribution ses proches.

"Ma famille était toujours disponible pour m’écouter et me donner des conseils", se souvient Anne. "Le partage d’expériences avec certaines de mes amies m’a également permis de me rendre compte que ce que nous vivions était tout à fait normal. La peur de mal faire a engendré un très grand nombre d’appels à notre pédiatre et à nos proches !"

… En particulier à la grand-mère maternelle
Pour Anne et Charline comme pour de nombreuses jeunes mamans, la présence de leur mère a été très importante.
"Quand on entretient de bonnes relations et que chacun respecte ce que dit l’autre, c'est une aide précieuse", confirme Lise Bartoli. "La grand-mère peut donner des conseils et plaisanter sur les erreurs qu’elle a pu commettre quand elle était jeune maman. Cela permet à la jeune mère de se désangoisser en se disant "moi aussi je peux me tromper, ce n'est pas grave"".

La grand-mère peut également s'occuper du bébé. En la voyant, la nouvelle maman peut avoir envie de transmettre à son tour ces gestes ou paroles affectifs à l’enfant. "Une complicité se noue entre ces deux femme, et la transmission forme un enveloppement sécurisant pour l’enfant."

En revanche, si les liens avec la grand-mère ne sont pas très bons, il ne faut pas se forcer. "D’autant plus que certaines grand-mères souhaitent prendre possession du bébé, risquent d'accaparer les soins maternels et de culpabiliser la nouvelle maman. Il est bon que chacun puisse rester à sa place". On peut être conseillée mais pas mise de côté.

 

*Auteure de Venir au monde Les rites de l'enfantement sur les cinq continents, éditions Payot

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Connaître ses droits

Pour aider les nouveaux parents à s’organiser, une sage-femme peut intervenir durant les 10 premiers jours de la vie d’un enfant, la sécurité sociale prenant en charge sa visite à domicile.

On peut également bénéficier des services d’une auxiliaire de vie sociale pour les tâches ménagères selon ses droits. Pour les connaître, il faut contacter sa Caisse d’Allocations Familiales ou une PMI (Protection Maternelle et Infantile).

Des puéricultrices de PMI peuvent aussi conseiller à propos des soins, de l’allaitement, de la sécurité domestique, etc.
Enfin, des psychologues de PMI aideront à répondre à certaines questions relatives à l’enfant en intervenant à domicile ou lors de réunions collectives.

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