Les médecins libéraux s’inquiètent de la forte présence du cadmium dans notre alimentation : un “fléau de santé publique”.
Ils ont adressé une lettre au gouvernement pour mettre en garde contre ce métal lourd reconnu cancérigène, mutagène et toxique pour la reproduction. C’est un métal présent dans le sols qui passent dans les végétaux et se retrouve ensuite dans la chaîne alimentaire. D’après l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), on le retrouve surtout dans le pain, les pâtes, les légumes, les pommes de terre, les algues…
D’après une étude, 0,6 % des adultes, 14 % des 3-17 ans et 36 % des enfants de moins de 3 ans seraient exposés au-delà de la dose journalière tolérable. En cause, chez les enfants : la consommation des céréales au petit-déjeuner. Chez les adultes : la consommation de tabac, des coquillages et crustacés.
Les Unions régionales de professionnels de santé-Médecins libéraux (URPS-Médecins libéraux) indiquent que le cadmium peut avoir une durée de vie de dix à vingt ans dans l’organisme, s’accumulant dans le foie et les reins, avec une présence accrue avec l’âge.
Elles réclament que la France s’aligne “le plus rapidement possible sur les recommandations de l’Anses sur la charge en cadmium maximale des engrais phosphatés”.
Les normes françaises admissibles de cadmium sont en effet à 90 mg de cadmium/kilo d’engrais phosphatés alors que l’Anses recommande de ne pas dépasser les 20 mg de cadmium/kilo. La norme européenne, elle, est à 60 mg de cadmium/kilo.
Source : Sud-Ouest - 04/06/25