Changement climatique : le Giec conclut son rapport titanesque par un nouvel appel à agir… et vite

Changement climatique : le Giec conclut son rapport titanesque par un nouvel appel à agir… et vite

C'est la synthèse du 6e rapport d'évaluation sur le changement climatique avec un point sur les évolutions depuis 2014.

Le rapport comprend 10 000 pages, la synthèse 37. Le document a été signé par 195 États membres. Quels en sont les principaux enseignements ?

1) La responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique est sans équivoque. En cause : les émissions de gaz à effet de serre (GES) de ses activités. Ces dernières auraient entraîné un réchauffement de 1,1°C par rapport à l'ère préindustrielle (1850-1900). Le niveau des mers est monté de 20 cm depuis 1901 et la superficie de la banquise arctique n’a jamais été aussi réduite depuis 1850. Sans parler du recul des glaciers dans les écosystèmes de montagne ou le dégel du pergélisol (sol perpétuellement gelé) et ses conséquences sur l'Arctique.

2) Entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes vivent dans des régions vulnérables : insécurité alimentaire, pénurie d'eau, évènements extrêmes. La biodiversité est également touchée avec des centaines d'espèces qui disparaissent.

3) Les États doivent se préoccuper de l'adaptation aux conséquences réelles du changement climatique. Problème : "La plupart des réponses d’adaptation observées sont fragmentées, progressives […] et inégalement réparties entre les régions".

4) Les politiques d'atténuation des émissions de GES sont loin du compte : ces dernières ont continué de croître alors qu'il faudrait les réduire de moitié pour espérer limiter le réchauffement à 1,5°C. Le Giec estime "probable" que le réchauffement climatique excèdera les 1,5°C au cours de ce siècle et "qu’il sera dur de rester sous les 2°C".

5) Il existe pourtant des solutions réalistes, efficaces, accessibles : efficacité énergétique, énergies renouvelables, réduction du gaspillage alimentaire, meilleure gestion des forêts, cultures et prairies… Par exemple les coûts de production de l’énergie solaire et éolienne ont drastiquement chuté entre 2010 et 2019, de respectivement 85 % et 55 %.
La mise en œuvre de ces solutions n'auraient pas seulement des répercussions positives sur le ralentissement du réchauffement mais aussi sur l'emploi, la qualité de l'air, la santé humaine et celle de nos écosystèmes.

 

Source : 20 Minutes, Fabrice Pouliquen – 20/03/23

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