Est-ce une bonne idée d’utiliser des IA comme confidentes ou comme soutien psychologique ?

Est-ce une bonne idée d’utiliser des IA comme confidentes ou comme soutien psychologique ?

Un "réconfort numérique" ponctuel à ne pas confondre avec les relations amicales ou le soutien psychologique proposé par un professionnel…

Les agents conversationnels entraînés par l’intelligence artificielle (chatbots) séduisent, notamment chez les adolescents. Ils offrent une écoute immédiate, sont toujours disponibles et répondent calmement sans porter de jugement.
On peut avoir l’impression que l’IA peut écouter et comprendre. Mais il faut se rappeler que c’est une machine : elle n’écoute pas au sens humain du terme, mais traite des données. Elle fonctionne comme un système de prédiction statistique qui génère des réponses mot à mot.
Un "chatbot" est un programme informatique avec lequel nous interagissons par le biais de texte, de voix ou d’images. Son fonctionnement est le suivant : il reçoit, interprète, décide, consulte et répond. 

Le premier chatbot dédié à la gestion des émotions est apparu en 1966 et s’appelait Eliza. Il simulait une thérapie psychologique "centrée sur la personne".
Aujourd’hui, une étude états-unienne indique que la moitié des adultes voient d’un bon œil l’utilisation des chatbots de soutien émotionnel, une tendance que l’on retrouve en Europe, notamment chez les femmes et les adolescents.

Mais un chatbot ne remplace pas une amitié ni une thérapie. On peut apprendre à l’utiliser en accompagnement comme "soutien ponctuel" ou comme espace d’expression.
Mais il ne substituera jamais à une relation humaine ni au jugement clinique d’un professionnel pour les raisons suivantes : 

- il n’a aucune responsabilité éthique ou légale ; 

- il ignore notre histoire et notre contexte ; 

- il offre des réponses logiques, mais il peut se tromper et il est limité ; 

- il cherche à satisfaire, non à défier, et peut toujours donner raison, créant ainsi un effet bulle ; 

- il n’est pas neutre ; 

- il manque d’empathie ; 

- il ne sait pas réagir en cas d’urgence ;
- il peut créer une dépendance émotionnelle ; 

- il ne garantit ni la confidentialité, ni une transparence totale ; 

- il ne prévoit aucun suivi thérapeutique et ne sait pas interpréter les changements émotionnels.


 

Source : The Conversation, José Sanchez Santamaria, Gabriela de la Cruz Flores, Hilda Paredes Davila, Jesus Miguel Munoz Cantero - 25/11/25

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