Sports extrêmes, épuisement… Nous pouvons tous halluciner (littéralement)

Sports extrêmes, épuisement… Nous pouvons tous halluciner (littéralement)

 L’étude des phénomènes hallucinatoires est devenue un champ de recherche reconnu dans le domaine des neurosciences.

Ils se définissent comme un stimulus perçu mais ne s’appuyant sur rien de concret dans l’environnement : la personne voit vraiment quelque chose qui n’est pas là. Ils sont favorisés par les situations limites, en cas de stress physiologique ou psychologique intense, en cas d’hypoxie (privation d’oxygène) ou d’hypocapnie (privation de CO2), par exemple à très haute altitude. Ils peuvent résulter d’un mélange de déshydratation, de privation de sommeil, de stimulations monotones et répétitives. La solitude jour également un rôle important dans leur déclenchement.



Il existe de nombreuse formes hallucinatoires : paréidolie (détection de formes dans l’environnement), autoscopie (perception d’un double de soi en dehors de soi), phosphènes ou acouphènes (points scintillants ou bruits parasites). Peuvent apparaître des distorsions de la perception : taille et contour des objets déformés, vision de formes humaines, audition de voix…
Les personnes ayant vécu des expériences de mort imminentes (EMI) rapportent elles aussi des phosphènes (pouvant aller jusqu’à la vision d’un tunnel lumineux), des flashs mnésiques, une sensation de conscience omnisciente ou des sensations de décorporation.



Deux zones du cerveau seraient en jeu : l’hippocampe (accès aux souvenirs autobiographiques et à leur contexte d’encodage) et la jonction temporo-pariétale (JTP : impliquée dans la distinction entre le soi et le non-soi).



Il s’agit d’une expérience humaine fascinante et intime mais qui est souvent accompagnée par une souffrance psychique qu’il conviendrait de mieux prendre en charge. En amont, le maintien d’une bonne hygiène de vie (qualité du sommeil ou des liens sociaux) permet de réduire la fréquence de survenue de troubles psychiques en général et des hallucinations en particulier…



 

Source : The Conversation, Renaud Jardri - 25/05/23

Vie Saine et Zen