Moins de sel dans nos assiettes

Moins de sel dans nos assiettes

Où le trouve t-on ? Quels sont les effets d'une consommation excessive sur notre santé ? Comment faire pour la réduire ? Rassurons-nous, il existe des solutions sans pour autant renoncer aux plaisirs de la bonne bouffe !

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Sommaire

- Le sel est partout !
- Essentiel en petite quantité
- Consommation excessive : dangereuse pour la santé
- Privilégier les aliments frais
- Éviter les produits ultra-transformés

Cela fait quelques années que l'on entend dire que le sel est mauvais pour la santé. Et pourtant c'est un fait, nous en consommons toujours trop : plus de 8 g par jour alors que 5 à 6 g sont suffisants. Les apports moyens en sel des Français sont certes en baisse, mais toujours au dessus du seuil admis en Europe.
Le sel est communément utilisé dans notre cuisine car il possède une fonction d'exhausteur de goût. Mais il y a quelques bonnes raisons de ne pas en abuser.

Le sel est partout !
Les trois quarts du sel que nous ingérons proviennent de nos aliments et le quart restant c'est nous qui l'ajoutons, soit lors de la cuisson des aliments, soit directement dans notre assiette.

Pain, biscottes, charcuterie et fromages sont les aliments qui contribuent le plus à cet apport excessif : 95 % des hommes et 82 % des femmes ont une consommation de sel supérieure à la norme recommandée de 6 g par jour.

De plus, depuis quelques années les industriels du secteur enrichissent ou complètent leur sel avec de l'iode et du fluor. Il est donc compliqué de connaître réellement sa consommation de sel.

Essentiel en petite quantité
Le sodium contenu dans le sel est un élément minéral qui joue un rôle indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. (voir : Le sel : la puissance de l'or blanc).

Il aide notamment à bien répartir l’eau dans le corps et à réguler la pression et le volume sanguin. Il est également essentiel au bon fonctionnement des muscles et au cheminement de l’influx nerveux. Les effets bénéfiques du sel sont vérifiés lorsque sa consommation est limitée. Selon l'Afssa, l’ensemble des scientifiques s’accorde sur un besoin minimal physiologique autour de 2 g/jour.

Consommation excessive : dangereuse pour la santé
De très nombreux travaux scientifiques suggèrent une relation de causalité entre l’apport élevé en sodium et l’hypertension artérielle, une cause majeure de maladie cardiovasculaire, d’accident vasculaire cérébral et de néphropathie. La consommation excessive de sodium cause une rétention d’eau dans l’organisme, qui accroît la pression dans les vaisseaux sanguins.
Réduire la consommation de sodium, donc de sel, est ainsi devenu un objectif majeur de santé publique, en France.

Si les liens entre apports élevés en sel et hypertension sont aujourd’hui reconnus, il existe des arguments présageant un fort lien de causalité sur le rôle de la consommation de sel dans le risque d’autres pathologies : certains cancers, l’ostéoporose, les pathologies rénales. Mais également avec l'obésité : manger salé inciterait particulièrement les jeunes à boire des sodas.

Privilégier les aliments frais
Mesurer sa consommation de sel exige de la méthode et de la patience, mais des astuces existent pour être sûr d’au moins la réduire : consommer des aliments frais et non des plats tout préparés, choisir des aliments qui contiennent moins de 500 mg de sodium par portion, éviter d’ajouter du sel à table, choisir les versions faibles en sodium ou sans sodium de certains produits (comme les jus de légumes et les bouillons) et utiliser davantage les fines herbes et les épices pour relever ses plats.

Éviter les produits ultra-transformés
Il est important de retenir que les aliments qui apportent le plus de sel sont la charcuterie, les chips et les biscuits apéritifs, certains fromages, les plats cuisinés, les pizzas, les quiches, les viennoiseries, les sauces et condiments (voir : Éviter l'alimentation industrielle ?)...

Récemment, dans le cadre du Plan National Nutrition Santé, 19 grandes marques (telles que Findus, Mac Cain, Herta ou Fleury-Michon) viennent de s'engager à diminuer progressivement la teneur en sel dans leurs produits. Il était grand temps que les grandes marques s’y mettent aussi !

 

Sources :
Manger Bouger : Les produits salés et le sel : à limiter
Étude NutriNet Santé

 En savoir +

Comment lire une étiquette ?

Quand il est mentionné sur les emballages, le sel peut être appelé "sel", "sodium", ou "chlorure de sodium".
À savoir : 1 g de sodium équivaut à 2,5 g de sel.
Pour manger moins salé, il est important de regarder les étiquettes et comparer les teneurs en sel des produits.

En consommant 300 g d’un produit qui contient 1,5 g de sel pour 100 g de produit, on absorbe 4,5 g de sel, soit quasiment la consommation de 5 à 6 g maximum recommandés par jour.

8,4 g
la consommation moyenne
journalière de sel
des Français

24,1 %
de l’apport en sel
provient du pain
et des biscottes

12,5 %
de l’apport en sel
provient
de la charcuterie

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