Après la biodiversité, c’est la forêt qui est mise à l’honneur en 2011 par les Nations Unies. L’enjeu est de taille car, chaque année, 13 millions d’hectares disparaissent, soit l’équivalent de la surface d’un terrain de football toutes les 15 secondes !
Diminution de la capacité de capture du CO2, disparition des milieux de vie mettant en péril la survie de nombreuses espèces… Quelle est notre implication ? Comment agir au quotidien pour préserver les forêts ?
Sommaire
- Protéger la forêt, c’est protéger la biodiversité
- Protéger la forêt, c’est protéger le climat
- Limiter sa consommation de papier
- Choisir son bois d’ameublement
- Éviter le soja et l'huile de palme
- Un acte quotidien
La déforestation actuelle est principalement due à la conversion des forêts en cultures agricoles. Si l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a récemment affirmé que la déforestation mondiale a reculé au cours des 10 dernières années, elle constate néanmoins qu'elle se poursuit à un rythme alarmant dans de nombreux pays.*
Protéger la forêt, c’est protéger la biodiversité
À travers le monde, elle abrite 80 % de la biodiversité terrestre et apporte des moyens de subsistances à 1,6 milliard de personnes**. En détruisant la forêt, on détruit également les habitats des animaux. Sa préservation est donc directement liée à la protection de la biodiversité.
Par ailleurs des millions de personnes en dépendent. La déforestation les prive notamment de bois pour se chauffer.
Protéger la forêt, c’est protéger le climat
La forêt joue un rôle important dans l'atténuation du changement climatique. Lorsqu'elle est abattue et convertie à d'autres utilisations, le carbone est alors relâché dans l'atmosphère. 20 % des émissions mondiales seraient dues à la déforestation.
Limiter sa consommation de papier
Nos modes de consommation sont directement responsables. Nous pouvons donc agir pour protéger la forêt.
Première possibilité : arrêter de gaspiller le papier et d'acheter n'importe lequel. L’industrie papetière française affirme que la fabrication du papier provient essentiellement des coupes d’entretien pratiquées en forêt. Les industriels utilisent également des chutes de l’activité de sciage pour produire du papier. Mais selon un rapport du WWF, ce secteur doit faire encore des efforts car sa production consomme encore beaucoup d’énergie et pollue l’environnement.
Plus de 10,7 millions de tonnes de papier sont consommées chaque année.
Solutions : privilégier les papiers 100 % recyclés ou certifiés "FSC", les recycler et tenter de réduire au maximum leur consommation, notamment au bureau.
Choisir son bois d’ameublement
En France, 40 % des bois tropicaux (teck, moabi, merbau) proviendraient de l’exploitation illégale des forêts, menaçant plus de 200 espèces.
Certaines espèces de bois sont à proscrire car elles sont menacées de disparition. C’est le cas de l’acajou, du sapelli et du moabi. Il est donc important de vérifier auprès du vendeur si l’essence de bois choisie n’est pas menacée.
Le WWF indique qu’il est également important de connaître le pays d’origine du bois. En achetant du teck de Birmanie, par exemple, on peut s'inquiéter de soutenir une junte militaire qui maintient la population dans un état d’oppression.
Solutions : préférer du bois local, ce qui limite l’impact du transport, et choisir le label FSC qui est le seul à garantir de façon fiable que le bois est effectivement issu d’une gestion forestière respectueuse de l’homme et de la nature.
Éviter le soja et l'huile de palme
L’huile de palme est l'huile végétale la plus consommée au monde car elle a un coup de production très faible. Elle est utilisée dans l’agroalimentaire et les cosmétiques. Problème : planter des palmiers nécessite la destruction de forêts naturelles. C'est la raison pour laquelle le taux de déforestation en Indonésie est le plus rapide au monde.
Solutions : diminuer sa consommation de produits où sont mentionnés "huile de palme" ou "huile végétale ".
La culture de soja, principalement exportée depuis le Brésil et l’Argentine pour nourrir le bétail, notamment en Europe, se développe au détriment des cultures vivrières et des écosystèmes naturels comme la forêt amazonienne.
Solutions : consommer moins de viande, préférer des viandes de qualité (bio, nourries à l’herbe, labélisées ou de production locale) et encourager le nouvel étiquetage "nourri sans OGM".
Un acte quotidien
La protection de la forêt est ainsi un acte de tous les jours et dépend entièrement de nos modes de consommation. Rien de telle qu’une bonne balade en forêt pour se rendre compte de la biodiversité qu’elle abrite !
Sources :
*Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) : Recul de la déforestation mondiale, malgré des taux alarmants dans de nombreux pays
**WWF : Vie des forêts
***Office National des Forêts : Protéger les forêts et agir pour l'environnement
En savoir +
Orpaillage : quand nos bijoux participent à la déforestation
L’exploitation des mines d’or, l’orpaillage, se fait en dehors de règles légales dans de nombreuses parties du monde, comme en Guyane. Elle utilise notamment du mercure dont la toxicité menace les forêts, les rivières, la biodiversité et même l’homme. Actuellement, aucune information sur l’origine des bijoux en or n’est encore mise à notre disposition dans les bijouteries.
8 milliards de tonnes
de CO2 absorbées
par la forêt
dans le monde***
13 millions ha
de forêts
disparaissent chaque année
dans le monde**
138 espèces
d'arbres
existent en France
métropolitaine***