Capturer et stocker le CO2 : l’industrie fossile joue un jeu dangereux

Capturer et stocker le CO2 : l’industrie fossile joue un jeu dangereux

Le déploiement massif des technologies de capture et de stockage du CO2 est un un choix périlleux qui coûtera très cher.

C’est la conclusion d’un nouveau rapport de l’université d’Oxford qui évalue comparativement un scénario de déploiement massif des technologies de capture et de stockage du carbone (CSC) dans toute l’économie et un scénario où on les réserve aux secteurs dont les émissions sont difficiles à diminuer, comme la cimenterie.
Résultat : le premier scénario coûterait, par an, environ 1 000 milliards de dollars de plus que le second qui fait plutôt le pari des énergies renouvelables et de la sobriété énergétique. Soit un surcoût d’environ 30 000 milliards de dollars d’ici à 2050. C’est à peu près le double de ce que coûterait la décarbonation de la Chine et les chercheurs considèrent avoir plutôt sous-estimé certains paramètres.

Un faible niveau de CSC sera tout de même nécessaire pour atteindre la neutralité carbone, dans les secteurs où les émissions sont les plus difficiles à réduire. Mais pas dans le secteur électrique, dans la mesure où les énergies renouvelables sont déjà moins chères que les combustibles fossiles.
Seulement 41 usines dans le monde se servent du CSC aujourd’hui pour une performance de capture et de stockage de seulement 49 millions de tonnes de CO2 par an. 
"Considérer le CSC comme un moyen de compenser la combustion continue de combustibles fossiles est économiquement dangereux." 

L’AIE (Agence internationale de l’énergie) considère que ne sont nécessaires aucun nouveau projet pétrolier, gazier, de mines ou d’extensions de mines de charbon. Devraient se poursuivre seulement des investissements dans certains actifs pétroliers et gaziers existants et dans des projets déjà approuvés. 

 

Source : Natura Sciences, Matthieu Combe - 04/12/23

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