Ces pays qui ont réussi à réduire pesticides et engrais chimiques en accompagnant les agriculteurs

Ces pays qui ont réussi à réduire pesticides et engrais chimiques en accompagnant les agriculteurs

L’implication des différents acteurs de la transition écologique a eu un impact significatif notamment au Danemark et en Suisse.

Pour concilier sécurité alimentaire et réduction de la pollution agricole, l’ensemble des acteurs de la chaîne agroalimentaire (industrie agrochimique, distributeurs, consommateurs et législateurs) doit être mobilisé. 
Les politiques publiques ont un rôle clé à jouer pour inciter les fabricants d’intrants agricoles à orienter leur production vers des alternatives moins nocives. 
Quant aux consommateurs, ils peuvent peser en privilégiant des produits moins dépendants aux intrants chimiques, à condition toutefois d’y avoir accès et d’être correctement informés. 
La bonne approche consiste à allier incitations économiques, pédagogie et interdictions lorsque la santé humaine ou environnementale est en jeu.

Le Danemark est un bon exemple. Le pays a réduit de 50 % en 30 ans ses excédents d’azote chimiques et organiques néfastes pour les sols et la biodiversité (surutilisation d’engrais). Cela s’est fait grâce à la mise en place d’une réglementation interdisant les fortes concentrations de bétail, combinée à la promotion d’une alimentation animale améliorée et à l’instauration de quotas sur les taux de fertilisation.

La Suisse, elle, a lancé un label "sans pesticides" pour le pain, avec désormais 50 % de la production de blé certifiée avec ce label, soutenue par des paiements directs et des primes garantis par l’État. Il s’agit d’une approche intermédiaire entre agriculture conventionnelle et biologique. La clé réside ici dans l’engagement des consommateurs par un système de label et des prix compétitifs.

Cependant, pour que la réussite des politiques de réduction d’intrants chimiques soit complète, il est important de ne pas réfléchir uniquement à l’échelle nationale. Sinon, il n’y aura que des déplacements d’usages d’intrants chimiques entre pays et non une réduction nette à l’échelle mondiale.

 

Source : The Conversation, Raja Chakir, Armand Favrot, Hajar Guejjoud, Thierry Brunelle, Tom Saade - 22/05/25

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