Des études scientifiques suggèrent un intérêt de l’activité physique adaptée pour atténuer les symptômes de l’endométriose.
Cette affection chronique est caractérisée par la présence de tissu de l’endomètre en dehors de la cavité utérine, l’endomètre étant la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus et qui est éliminée pendant les règles. Les symptômes se traduisent généralement par des douleurs pelviennes et de la fatigue mais aussi des troubles digestifs, des douleurs neuropathiques, des douleurs lors des rapports sexuels, ou encore de l’infertilité. Près de 10 % des femmes sont concernées.
Des nombreuses études ont déjà montré que l’activité physique est bénéfique pour réduire les douleurs chroniques et les processus inflammatoires associés.
Une étude française baptisée programme CRESCENDO pour "aCRoitre le Sport et l’Exercice pour Combattre l’ENDOmétriose" a montré que l’activité physique entraîne une amélioration significative de la douleur et une tendance à l’amélioration de la fatigue et du bien-être.
Cette étude se poursuit avec un programme d’activités physiques adaptées proposé gratuitement mais aussi des séances de discussion avec des spécialistes ou entre patientes, le tout en visioconférence.
Premiers résultats (sur 81 participantes) : une diminution de la douleur de 2 points sur 10 et une diminution de la fatigue de 3 points sur 10. De plus, le nombre de participantes déclarant prendre des antalgiques a diminué de 40 %. Bien que ces résultats ne soient pas définitifs, ils se révèlent encourageants.
Tous les types d’activités peuvent être pratiqués sans limitation ou contre-indication particulière.Toutefois les activités "douces" autour de la mobilisation du bassin et l’assouplissement, comme dans certaines pratiques de yoga doux (Yin et Hatha yoga), sont à privilégier lors des pics et des périodes de douleurs.
L’objectif est de pratiquer quotidiennement, dans la mesure du possible, de constituer des routines modulables en fonctions des symptômes, en s’observant et en apprenant à se connaître au fur et à mesure de sa pratique.
Ne pas hésiter à se faire accompagner par des professionnels de santé (gynécologues, sages-femmes…) ou des professionnels de l’activité physique (enseignants en activité physique adaptée, kinésithérapeutes…) pour reprendre, adapter ou co-construire des routines personnalisées.
Source : The Conversation, Marie-Anne Jean, Géraldine Escriva-Boulley, Tracy Milane - 27/03/25