Filtres, charbon… Quelles sont les bonnes (et moins bonnes) solutions pour boire de l’eau sans PFAS ni pesticides ?

Filtres, charbon… Quelles sont les bonnes (et moins bonnes) solutions pour boire de l’eau sans PFAS ni pesticides ?

Divers solutions sont proposées sur le marché pour boire une eau plus saine en limitant la concentration de pesticides et de PFAS. 

À l’heure où les révélations sur les polluants présents dans notre eau du robinet s’accumulent, on espérerait de la part des pouvoirs publics un suivi plus détaillé de notre eau potable, des mesures ambitieuses pour limiter la production de PFAS ou encore la prise en charge de la dépollution par les industriels. En attendant, quelles sont les solutions individuelles et quelles sont leurs limites ?

On peut vérifier si l’eau qu’on boit est polluée en allant sur le site du ministère de la santé. Mais il faut savoir que certains polluants ne sont pas encore mesurés, témoin le TFA, un polluant de la famille des PFAS.

L’eau minérale en bouteille pourrait contenir un peu moins de polluants parce qu’elle vient de réserves plus profondes que l’eau du robinet. Mais elle est moins contrôlée : on y retrouve parfois des résidus de pesticides, sans parler des microplastiques (240 000 particules pour un litre en moyenne).

Les bâtons de charbons végétaux (ou binchotan), traditionnellement employés au Japon pour filtrer l’eau, sont à déposer au fond d’une simple carafe pendant plusieurs heures. Ils retiennent certains pesticides mais pas tous et, notamment, pas les PFAS.

Les perles de céramique, à mettre au fond d’un pichet d’eau, sont constituées d’argile. Elles sont censées purifier l’eau en décomposant les substances dangereuses mais aucune étude scientifique ne vient le confirmer.

La carafe filtrante, en plastique ou en verre, contient un filtre plus ou moins sophistiqué selon les modèles. Un filtre au charbon actif pourrait en moyenne éliminer 50 % des PFAS. Il existe des dispositifs plus performants, comme le "Zerowater" qui filtre ces molécules à 96 %.
Inconvénients : 

- les filtres les plus efficaces retirent aussi les sels minéraux utiles à l’organisme, 

- le coût est important,
- il faut veiller à changer les filtres régulièrement en respectant la durée d’utilisation prescrite par le fabricant,
- l’eau filtrée doit être consommée dans les 24 heures pour ne pas être contaminée par des bactéries.

Les filtres pour robinets permettent de fixer directement sur le robinet des cartouches de filtres au charbon actif. Ils sont, selon les modèles, plus ou moins efficaces pour la plupart des pesticides et certains PFAS (mais pas le TFA).
Inconvénients :
- le coût est important,
- il faut veiller à changer les filtres régulièrement.

Les filtres par osmose inverse, utilisés également dans les stations de traitement de l’eau, peuvent s’installer sous un évier. Le principe est de faire passer l’eau dans une série de filtres puis à haute pression à travers une membrane très fine. Ils éliminent plus de 90 % des PFAS et sont efficaces contre les pesticides.
Inconvénients :
- le coût est important,
- l’eau est tellement filtrée qu’elle perd ses sels minéraux bons pour la santé,
- le filtre doit également être changé une à deux fois par an.

 

Source : Vert, Mathilde Picard - 30/01/25

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